Les pompiers testent un nouvel outil
Une résidence qui avait pris feu en décembre dernier à Sainte-Marie a encore été la proie des flammes samedi dernier. Cette fois par contre, l’incendie était calculé.
Le Service de sécurité incendie de Sainte-Marie procédait en effet à une pratique au 2211 du rang Saint-Gabriel Nord. L’objectif était de tester un nouvel équipement appelé Hydrovent.
Brièvement, celui-ci s’accroche à une fenêtre et projette de l’eau à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la maison. En quelques secondes, l’objet expulse une grande quantité de fumée à l’extérieur de la maison, tout en diminuant la chaleur et la propagation des flammes. Ainsi, les pompiers sont plus en sécurité, et les chances de survie des occupants augmentent considérablement.
Directement de Chicago
L’invention est celle de Kevin O’Donnell, pompier de Chicago, qui a pris part à l’exercice. Pendant une vingtaine d’années, son père et lui ont conçu et ajusté cet appareil, avant de le lancer sur le marché il y a trois ans. Aujourd’hui, on en trouve un peu partout dans le monde, mais uniquement quelques-uns au Québec.
« N’importe quel nouveau produit, il faut toujours l’essayer plusieurs fois (traduit de l’anglais) », a affirmé M. O’Donnell, fier de participer au test de l’équipement beauceron. « Partout, les pompiers sont tous les mêmes. On est là pour aider les autres. »
« Après un premier essai, il y avait plusieurs choses à corriger, mais c’est ça le but de l’exercice: apprendre à utiliser l’Hydrovent de façon optimale. Un vrai feu, on l’aurait éteint quand même, mais on vise le 100 % », a commenté Claude Morin, chef du Service de sécurité incendie de Sainte-Marie. Notons que, question de s’améliorer, les pompiers ont allumé et éteint le feu à quatre reprises
M. Morin avait entendu parler de l’invention en novembre dernier alors qu’il participait à une formation directement à Chicago.
Pincement au cœur
La maison utilisée appartient à Gaétan Gosselin. Puisque sa propriété vieille de 150 ans était déjà déclarée perte totale depuis un problème électrique survenu le 29 décembre dernier, son cousin pompier lui avait demandé d’utiliser l’endroit pour les essais.
« C’est un bon exercice pour eux », dit-il, en sachant que de tout faire enfouir lui aurait coûté environ 10 000 $. « Ça montre que c’est mieux d’avoir une bonne assurance que de payer pour une “bad luck” (malchance) comme ça », a-t-il ajouté, non sans être attristé de voir disparaître un bâtiment qui aura vu grandir cinq générations.