Les policiers sont aussi présents sur les sentiers de motoneige

LOISIRS.  > Il n’y a pas que sur les routes où les policiers interviennent auprès des conducteurs fautifs. Certains agents exécutent des patrouilles sur les sentiers de motoneige, où la circulation a beaucoup augmenté dans les dernières années.

Sergent aux communications de la Sûreté du Québec pour la section Capitale-Nationale/Chaudière-Appalaches, Louis-Philippe Bibeau a été patrouilleur motoneigiste de 2002 à 2010. Il a fait partie des premiers policiers formés par la SQ.

«Auparavant, les interventions se faisaient seulement avec une unité d’urgence entre autres pour les recherches en forêt. La motoneige est devenue un sport tellement important qu’il y a aujourd’hui plus de kilomètres en sentiers que le total des routes au Québec», explique-t-il.

Malheureusement, cette hausse de popularité vient avec son lot d’infractions et de collisions. La présente saison a déjà causé 15 décès dans la province au moment d’écrire ces lignes.

«La plupart des décès sont évitables. Des conducteurs imprudents perdent le contrôle parce qu’ils vont trop vite ou ne tiennent pas compte des conditions sur les sentiers», pense le sergent Bibeau.

Sur le terrain

Le journal a rencontré deux patrouilleurs motoneigistes en plein travail le 24 février près du Club de motoneige de Beauceville. Martin Montminy et Daniel Larivière ont suivi la formation de trois jours en 2006 et 2014.

«On nous place dans des situations pour opérer sur les sentiers et en hors-piste. C’est exigeant mentalement et physiquement, surtout quand tu te ramasses à intervenir dans cinq pieds de neige», affirme Daniel Larivière.

Comme pour les voitures, camions et motos, ces patrouilleurs ont le pouvoir de donner des contraventions (voir boîte infos). Ils sont aussi équipés d’un radar et d’un alcootest afin de capter la vitesse des motoneiges et les conducteurs en état d’ébriété.

La motoneige peut même être saisie dans certains cas, comme envers un récidiviste de la vitesse. La limite maximale est de 70 km/h dans les sentiers, sauf en cas de signalisation contraire.

«Souvent, on donne un avertissement avant d’y aller avec une amende. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la majorité des motoneigistes sont corrects avec nous et approuvent notre présence», confirme Martin Montminy.

Motoneigiste de Saint-Joseph, Johnny Boulet circulait avec sa famille lors d’un contrôle routier à Beauceville. Il approuve la présence des policiers sur les sentiers.

«Il faut <I>watcher<I> ce qui se passe, car les sentiers sont étroits et on se demande ce qu’il a de l’autre côté d’une courbe. Avec nos enfants, on conduit de façon sécuritaire. Il y a toujours des gens qui posent des gestes irréfléchis. C’est bien de savoir que des policiers sont là», croit celui-ci.

Avec la semaine de relâche à nos portes, la Sûreté du Québec aura d’ailleurs une présence plus accrue sur les sentiers. «Il y a une bonne entente entre les patrouilleurs et les clubs. Personne n’a intérêt à ce que les droits de passage disparaissent», conclut Louis-Philippe Bibeau.


Amendes en cas d’infraction pour les véhicules hors-route

150 $

  • Omission de porter un casque
  • Conduire illégalement un VHR sur un chemin public
  • Avoir consommé des boissons alcoolisées sur un VHR ou à bord d’un traîneau/remorque tiré par un VHR

375 $

  • Posséder un VHR sans détenir une assurance de responsabilité civile d’au moins 500 000 $

450 $

  • Circuler sur un terrain privé sans l’autorisation du propriétaire ou du locataire

550 $

  • Permettre ou tolérer qu’une personne de 16 ou 17 ans conduise un VHR sans être titulaire d’un certificat d’aptitude
  • Permettre ou tolérer qu’une personne de 16 ou 17 ans conduise un autoquad (côte à côte)

N.B. : Les amendes liées aux excès de vitesse sont progressives.

Source : SAAQ