Les négociations entre patrons et employés s’étirent

En attente d’une convention collective depuis qu’ils sont syndiqués, soit le 30 octobre 2014, les employés du Château Bellevue de Sainte-Marie ont exprimé leur impatience en manifestant le vendredi 11 septembre dernier sur l’avenue du Bocage et le boulevard Vachon.

« Les conditions de travail, de même que les relations [avec l’employeur] sont extrêmement difficiles. Ça fait un an qu’on attend un contrat. Aujourd’hui, on vient dire au boss qu’on ne veut pas un discours juste d’un bord, on veut une entente », a affirmé Danielle Rousseau, conseillère au Syndicat québécois des employées et employés de service et responsable du dossier.

Mme Rousseau mentionne en outre que depuis un an, 25 plaintes au code du travail ont été présentées par les employés à leur syndicat. « Ils [la direction] n’acceptent pas la discussion en personne. Seulement par courriel. » Conséquemment, les négociations sont entre les mains d’une conciliatrice depuis le mois d’avril. « On n’arrivait à rien. On veut que ça bouge! »

Les patrons veulent s’entendre

Frédéric Lepage, copropriétaire du Château Bellevue, a confirmé que la partie patronale demeurait ouverte à la discussion. « Nous avons toujours montré patte blanche dans ce dossier. C’est vrai que la négociation est longue, mais elle va bien. C’est la conciliatrice qui gère toute la cadence et on n’y peut rien. On veut régler ça le plus vite possible », a-t-il prononcé.

Ici, Danielle Rousseau souligne que deux des rencontres prévues avec l’employeur ont été annulées par lui. Du côté des patrons, on explique que réunir tout le monde à la table pendant la saison estivale était compliqué.

Parallèlement, M. Lepage informe que les cinq autres Château Bellevue sont syndiqués et que les équipes ont toutes une convention collective. « On s’est assis de bonne foi. Nous faisons une analyse complète de marché tous les deux ans afin de nous assurer que nos conditions de travail reflètent celles du marché. »

Loin de cet avis, Mme Rousseau a laissé entendre que certains salariés travaillent au salaire minimum. « C’est complètement faux », termine le copropriétaire.

Dans un autre ordre d’idées, Frédéric Lepage déplore le fait que les employés ont souhaité mêler le public et les résidents à la discussion. « S’ils veulent un règlement, pourquoi agresser les résidents? Ils n’ont rien à voir là-dedans! » Il tient d’ailleurs à rassurer sa clientèle qu’ils n’ont rien à craindre dans ce dossier et qu’ils continueront de recevoir les services habituels.

 

La prochaine entente de conciliation est prévue pour le lundi 14 septembre. D’autres rencontres seraient déjà fixées pour les mois d’octobre et de novembre.