Les camionneurs artisans ont l’appui de Spénard

Plus de 2000 des quelque 6000 membres de l’Association nationale des camionneurs artisans (ANCAI) ont participé, le lundi 9 mai dernier, à un vaste exercice de moyen de pression un peu partout en province. À Sainte-Marie, une cinquantaine d’entre eux étaient rassemblés devant les bureaux du député de Beauce-Nord André Spénard afin de dénoncer le courtage illégal. La situation vécue par les camionneurs a reçu beaucoup de sympathie de la part du député.

« Je vais défendre votre cause. Les entrepreneurs artisans, ça me tient à cœur », a-t-il assuré, en espérant protéger les camionneurs artisans locaux de la concurrence déloyale.

Le fait est que dans le milieu existe le Règlement sur le courtage. Celui-ci prévoit qu’un entrepreneur doit utiliser pour le transport des matières en vrac un minimum de 50 % les services des camionneurs artisans et des petites entreprises de camionnage en vrac, par l’entremise des organismes de courtage. Or, ladite entente termine le 31 mars 2017. « C’est demain matin en matière de gouvernement », sonne l’alarme Gaétan Légaré, directeur général de l’ANCAI.

Également, depuis 2012, une clause de cette règlementation permet aux entrepreneurs d’engager les camionneurs de leur choix. Selon M. Légaré, l’intention était probablement d’ouvrir la porte de grands projets même aux plus petits camionneurs, mais ce n’est pas ce qui s’est produit. « Ça prend un permis pour le courtage, mais les entrepreneurs engagent n’importe qui et aucune sanction légale n’est donnée. On veut faire sortir la collusion dévoilée pendant la commission Charbonneau et qui a été mise sur les tablettes en attendant que la poussière tombe. »

À suivre

Il s’agissait du premier moyen de pression de l’ANCAI. Si l’association demeure sans réponse d’ici quelques semaines, les représentants des quelque 80 conseils d’administration se réuniront à Québec afin de penser à la prochaine étape. « La pression va monter si on n’a pas de nouvelles. Ce n’est pas vrai qu’on va se laisser faire », de conclure Gaétan Légaré.

 

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