L’équipe des Frisées Beauceronnes: solidaire et heureuse

VOYAGE. Chantal Gravel et Caroline Savoie sont de retour au Québec après l’épuisant raid dans le désert Cap Fémina Aventure.

Beauce Média a parlé avec l’équipage 79, alors qu’il se trouvait à Zagora, une ville de 40 000 habitants, surnommé la porte du désert. Le jeudi 12 octobre, elles venaient à peine de terminer leur périple de 2500 kilomètres à travers une chaîne de montagnes et d’innombrables dunes. «On a parcouru la dernière et sixième étape très rapidement», raconte Caroline Savoie.
Le départ de chacune des étapes est précédé d’une attente en file indienne aux côtés des dizaines d’équipe belges, suisses et françaises. «On s’est placée troisième pour partir le plus vite et recevoir moins de poussière», explique-t-elle.
Elles étaient très fatiguées après les 12 jours passés dans le désert. Elles ont suivi un horaire militaire avec un réveil à 5h et un coucher rarement avant minuit. «On est claquée comme le disent les Françaises», ajoute Caroline Savoie.

Préparation et endurance

Les températures extrêmes du désert étaient accentuées par les vêtements longs et le casque qu’elles devaient toujours porter. «J’ai saigné du nez parce que c’était très sec avec des températures de plus de 40 degrés Celsius. On a très peu de place dans le véhicule. Il ne faut rien oublier. Hier, nous avons dormi dans le désert. Nous avons préparé la nourriture, les vêtements et l’eau pour deux jours en autonomie», décrit Caroline Savoie.

Dès la deuxième étape, avant de prendre le départ, Chantal et Caroline ont décoré leur Side By Side avec des amulettes locales, des grigris, offerts par les enfants pour leur porter chance pendant le raid.

Performance

Les deux femmes n’avaient pas d’objectif précis pour ce qui est de la course. Elles étaient les premières à aider les autres équipes lorsqu’elles s’étaient enlisées dans le sable. «On s’est amusé. On a relevé plein de défis avec la boussole. Nous avons même manqué une balise parce que nous sommes restés trop longtemps dans les dunes de Merzouga à aider les autres», affirme Caroline Savoie. Leur véhicule tout-terrain n’est resté enlisé qu’une seule fois. En sept ans, les organisateurs de Cap Fémina Aventure ont affirmé que c’était les pires conditions pour les franchir.

Chaque étape consistait en un repérage, avec l’aide de la boussole, d’une dizaine de coordonnées géographiques. Le classement était déterminé en fonction de la distance entre leur véhicule et les balises à suivre. «C’était très exigent, car on faisait tout ça en roulant avec l’aide du road book», montre Caroline Savoie.

Les Frisées Beauceronnes ont terminé cinquième sur les six équipes en Side By Side.

«On se sent loin et seul dans le désert. Ça travaille beaucoup la confiance», confie Chantal Gravel.

Paysage désertique

«On voulait aussi regarder le paysage. Nous avons vu beaucoup d’enfants et de familles. Ils viennent nous voir, dit Chantal Gravel

Il nous est venu le questionnement: comment font les gens pour vivre? Il y a peu d’agriculture. Nous avons l’impression d’avoir reculé de quelques siècles dans le désert avec des maisons en terre cuite.»

Solidaire

En milieu de course, les femmes ont participé à une action solidaire avec Anouk Meunier. Les femmes ont peinturé une école de plusieurs couleurs. «Les enfants sont même venus nous faire un spectacle», dit Caroline Savoie.