Le vétérinaire Paul-Émile Cliche dorlote chiens et chats depuis 50 ans

L’histoire d’amour du vétérinaire Paul-Émile Cliche de Vallée-Jonction

Aujourd’hui âgé de 73 ans, le Dr Cliche a entamé sa profession le 1er juin 1966 en soignant les grands animaux. À sa première journée de travail, se souvient-il, il n’avait vraiment pas chômé; il avait effectué 17 visites.

Au détour des années 1980, des maux de dos persistants ont forcé le vétérinaire à modifier son orientation. C’était un travail forçant, beaucoup plus qu’aujourd’hui. » Les animaux de compagnie qu’il soignait par-ci, par-là sont devenus sa spécialité.

La passion du Dr Cliche pour sa profession remonte à sa tendre enfance. Avant même de se retrouver sur les bancs d’école, il s’était donné comme mission de sauver tous les animaux qu’il rencontrait sur son chemin. Sa voie était, pour ainsi dire, tracée

Une retraite toujours reportée

Lorsqu’il avait fraîchement obtenu son diplôme, le jeune vétérinaire s’était dit qu’au moment où il atteindrait la quarantaine, il prendrait sa retraite. Mais voilà! Cela fait maintenant 33 ans qu’il la reporte. «On va être désespérés quand vous partirez ». »Vous êtes le Dieu de nos amours à quatre pattes ». Voici des commentaires qu’on peut lire dans le cahier du 50e du vétérinaire Cliche.

Cette fois-ci, il avance qu’il prendra le grand virage dans deux ou trois ans. Un discours que ses enfants entendent depuis belle lurette. «C’est sûr que je vais trouver cela difficile», concède-t-il. Cependant, il sait qu’il pourrait laisser place à l’un de ses grands rêves : posséder une fermette où se côtoieraient chèvres, canards, poules….

Petits et gros bobos

Au fil des années, la médecine vétérinaire a changé. Les gens portent plus attention à «leurs bébés». La stérélisation a augmenté et plusieurs consultent pour des petits bobos. Ils sont inquiets et veulent en avoir le cœur net.

Côté maladies, le distemper était fréquent il y a plusieurs années, mais les vaccins ont fait leur œuvre. Aujourd’hui, le parvovirus dont sont surtout victimes les chiots et le sida du chat qui n’est toutefois pas transmissible à l’homme sont des affections connues des vétérinaires. Ce sont les importations d’animaux qui sont la source de propagation de ces maladies, soutient le Dr Cliche.

Et les pittbulls? Le Dr Cliche se dit contre leur euthanasie. Ce sont des chiens qui doivent être dressés, mais il faut aussi éduquer les maîtres. S’ils ont une attitude agressive, cela rendra le chien malin. «Ce n’est pas facile à dire à des clients, mais c’est ainsi. »

Victime ni plus ni moins de sa notoriété, le Dr Cliche a dû cesser de prendre de nouveaux clients pendant deux à trois ans. L’engagement d’une deuxième vétérinaire l’automne dernier a permis d’ouvrir de nouveaux dossiers, mais déjà, on a pratiquement atteint le point de saturation.