Le tribunal donne raison aux syndiqués contre les concessionnaires
JUSTICE. > Le Tribunal administratif du travail a rendu une décision le 28 mars sur une plainte du Syndicat national des employés de garage du Québec (SNEGQ) envers quatre concessionnaires beaucerons.
En novembre dernier, 62 syndiqués ont lancé une grève générale illimitée toujours en cours chez les concessionnaires Kennebec Dodge Chrysler, GM Saint-Georges et Saint-Georges Ford, ainsi que Drouin & Frères à Sainte-Marie (Chevrolet/Buick/GMC).
Selon la juge Lyne Thériault, le SNEGQ a convoqué ses membres à une assemblée générale le 27 février afin de transmettre des informations sur le déroulement des négociations. L’imposition de la semaine de travail de 40 heures, au lieu de 36 heures, est un point d’achoppement majeur entre les deux parties.
En matinée du 27 février, des représentants de chaque concessionnaire ont fait circuler quatre propositions d’horaires de travail verbalement sur les lignes de piquetage. Elles n’ont jamais été communiquées préalablement au syndicat.
L’assemblée générale s’est alors déroulée dans un climat de confusion et de méfiance. Des membres ont accusé le syndicat de mentir et de ne pas donner les explications conformes reliées aux négociations, d’où le dépôt d’une plainte de la SNEGQ devant le tribunal.
Dans sa décision, la juge Lyne Thériault confirme que les concessionnaires ont entravé les activités du SNEGQ et manqué à leurs obligations de négocier en toute bonne foi. Elle a ordonné que les dirigeants de chaque concessionnaire cessent de s’adresser directement ou indirectement aux salariés en grève, sauf au responsable du syndicat à la table des négociations.