«Le pacte fiscal, c’est un gros-lot pour les grosses villes »
POLITIQUE – Présentée comme une mesure temporaire à l’automne 2015, la compression de 300 $M du Pacte fiscal est finalement là pour rester. Pour le maire Michel Cliche de Ville Saint-Joseph, c’est plus que décevant.
:«Le Pacte fiscal, c’est un gros-lot pour les grosses villes. Québec et Montréal évidemment, mais pour d’autres aussi comme Trois-Rivières et Sherbrooke. » Et quand on pense que le gouvernement mettra 50 M$ par année pour les infrastructures dans l’ensemble du Québec, «ça ne prend que deux petits projets à Montréal pour entamer l’ensemble du budget. »
Le maire Cliche estime que lorsqu’on se situe dans la catégorie des municipalités de 10 000 habitants et moins, on se retrouve ni plus ni moins dans le mauvais clan.
Des bonbons surettes
Même si le gouvernement Couillard a voulu servir un bonbon en affirmant qu’il consentait à bonifier le partage des redevances issues des ressources naturelles en allouant 25 M$ par année plutôt que 10 M$, cela ne touche pas beaucoup une municipalité comme Saint-Joseph, soutient le maire Cliche.
Pour ce qui est des conventions collectives que les municipalités auraient éventuellement le pouvoir de boucler sans arbitrage, le maire de Saint-Joseph dit que sous toute réserve, cette disposition ne concernerait encore que les municipalités ayant au-delà de 10 000 habitants. Dans l’esprit du gouvernement, ajoute-t-il, les villes de petite taille ont plus de facilité à s’entendre avec leurs employés. De toute façon, M. Cliche ne juge pas nécessaire une telle mesure dans le cas de sa municipalité. Ce n’est pas ce genre de pouvoir décisionnel qui peut apporter de l’eau au moulin, dit-il.