Le Domaine du Radar reconnu partout au Québec

NATURE. Sept ans plus tard, le Domaine du Radar est à la croisée des chemins.

Lorsque Richard St-Laurent a acheté la montagne en 2010, il n’y avait rien, ou presque. «Nous avons rénové quelques bâtiments dont l’ancien théâtre de l’armée», montre-t-il en pointant l’endroit où il qui accueille aujourd’hui les amateurs de luge autrichienne et, l’été les grands groupes de vacanciers.

La transformation de cette montagne de 275 acres en un lieu de plus en plus populaire ne s’est pas faite du jour au lendemain. «Quand j’ai informé les résidents des municipalités voisines de mon projet, il y en avait plusieurs qui étaient sceptiques», se rappelle Richard St-Laurent. Plusieurs avant lui ont tenté leur chance avec la montagne. Depuis le départ des militaires en 1964, quatre propriétaires s’y sont cassé les dents.

Les 50 000 visiteurs de 2016, l’obtention du prix du Patrimoine en avril et l’ouverture d’une piste de 7km de vélo de montagne à la Saint-Jean-Baptiste témoignent de la réussite de son visionnaire.

Ce qui se dégage lorsqu’on se promène sur le Domaine c’est la diversité des activités et les types d’hébergements. Le Domaine du Radar est l’un des plus réputés endroits au sein des Clubs de Jeep de la province. Des centaines de personnes se déplacent pour des courses à obstacles telles que «Prison Break». C’est sans parler des visites des vestiges de l’ancienne Base militaire et du camping sauvage.

À la croisée des chemins

Cet élan de développement n’est pas terminé. Richard St-Laurent a un très grand projet qui risque de placer le bunker du Mont Radar sur la «map». Il y travaille depuis un an. «On parle d’un investissement de trois à quatre millions. Plusieurs intervenants sont sur le dossier et une décision sera prise d’ici la fin de l’été», confie-t-il avec un sourire en coin. Pour l’instant, la prochaine amélioration dans la ligne de mire de M. St-Laurent est une terrasse et une nouvelle salle adjacente, dans l’ancienne piscine de la base militaire.

Obstacles

L’entrepreneur originaire de Québec a eu au cours de ces années plusieurs embûches à surmonter, mais celles qui lui ont le plus pesé étaient politiques. «Les députés ne semblent pas se rendre comptent qu’on est un gros morceau de l’économie de la région», dit Richard St-Laurent.

L’ancienne base militaire recèle encore bien des mystères pour son propriétaire. Même de multiples demandes d’accès à l’information n’ont pas permis de déterrer l’ampleur des souterrains de la Base. «Sous le bunker, par exemple, il y aurait 1, 3 ou jusqu’à 27 étages de profonds. Personne ne le sait. Tout est encore classifié à Ottawa», répond-t-il.

Peut-être que pour redorer le blason du Mont Radar, il suffisait d’un entrepreneur à la discipline de fer.

Les activés du Domaine ne seront pas perturbées cet été puisqu’aucune éolienne ne sera en construction sur le site. Le 17 juin aura lieu le prochain Open Trail de Jeep, le 8 août, c’est Prison Break, et le 22 septembre, Mud Girl.