L’art du papier cadeau et des cartes de souhaits

Rose Papier Ciseaux

CULTURE. Sophie Audet de Saint-Joseph-de-Beauce nous raconte comment son intérêt pour l’art l’a amené à créer sa boutique d’emballages cadeaux et de cartes de souhaits.

Depuis le banc des classes de son Cégep jusqu’à ses études en graphisme à Montréal, l’idée, qu’un jour, elle pourrait vivre de ses créations n’a jamais quitté Sophie Audet. «L’art a toujours fait partie de moi», explique-t-elle.

Sophie Audet a ouvert boutique en ligne en août 2016. Elle y vend ses dessins et motifs, imprimés sur divers objets. Du papier-cadeau à l’étui à crayon, les couleurs pastel côtoient des oiseaux, des ratons laveurs et plusieurs autres animaux.

Ses cartes de souhaits sont imprimées à Vallée-Jonction. Le papier d’emballage et ses coussins sont fabriqués dans une entreprise de Québec. «Ça n’aurait aucun sens de faire l’impression en Chine», commente-t-elle.

Après avoir habité pendant sept ans en Australie, la dame originaire de Sainte-Marie a décidé de revenir en Beauce, il y a deux ans, pour se marier et se rapprocher de sa famille.

Elle espère d’ici cinq ans pouvoir vivre de son art graphique. «C’est mon rêve. Je veux continuer à créer. J’aime les motifs uniques, la nature et la mer.»

Les obstacles de l’artiste

«Ce que je trouve le plus difficile ce sont les frais de livraison», confie-t-elle. Qu’elle envoie ses créations à Toronto ou à Sainte-Marie, ce sont sensiblement les mêmes frais, soit environ 14$ pour un colis. «Quand je vois que les gens viennent du coin, je leur offre de les laisser dans leur municipalité», explique-t-elle.

Le manque de temps est aussi un poids qui pèse sur la résidente de Saint-Joseph-de-Beauce. «J’aimerais faire de la représentation, avoir de nouveaux points de vente, mais ça demande énormément de temps», montre-t-elle.

La région un plus ou un moins?

Le jour, Sophie Audet fait des remplacements dans les bureaux de poste de la région. Les soirs sont consacrés à coucher sur papier (ou sur écran) l’une des idées qui lui est venue lors de ces déplacements..
Dans ses allers-retours en voiture, Sophie Audet a redécouvert les paysages de la Beauce. «Je suis fière de faire quelque chose de non conventionnel en région», affirme-t-elle.

Communication plus difficile

Facebook a changé, cet automne, son algorithme. Elle a remarqué que les gens voient moins ses publications.
Les pages comme «Rose Papier Ciseaux», avec près de 1300 «J’aime», ont plus de difficultés à rejoindre leur audience. Le réseau social veut pousser ses membres à acheter de la visibilité. «C’est par Facebook que les gens se rendent sur ma boutique en ligne», exprime Sophie Audet.

Pour se faire connaître, Rose Papier Ciseaux participe également à quelques marchés de Noël. «Il y a certains lieux où les gens sont plus sensibles et encouragent les entrepreneurs d’ici», dit-elle.

D’ici aux jours meilleurs, Sophie Audet poursuit sa passion. Son mari australien vient de recevoir sa résidence permanente. Il suit des cours de français et tente de s’accommoder, comme il le peut, du froid. Les deux rénovent leur douillette maison dans le fond d’un rang de Saint-Joseph-de-Beauce.