La vision de Saint-Séverin

SOCIÉTÉ. Créer de la valeur pour attirer les familles, voilà en quoi consiste la vision de Saint-Séverin.

Comment attirer les gens dans son petit village? Tous les maires et directeurs général doivent se poser cette question. Certains s’engagent dans des programmes d’accès à la propriété, plusieurs mettent le paquet dans leur politique familiale et d’autres favorisent les commerces et industries.

Saint-Séverin a choisi une toute autre approche. «La création de valeur, c’est ce qu’il nous faut», décrit la directrice de Saint-Séverin, Marie Giguère. Cette valeur peut aujourd’hui se targuer d’avoir une vision ambitieuse et réalisable. «Ça ne se fera pas d’un claquement des doigts. Nous savons au moins où nous diriger», dit Marie Giguère.

La firme d’architecte Groupe A / Annexe U a mis sur pied le «Plan de développement villageois et culturel», qui donne une vision globale pour les 10 prochaines années. Peu de municipalités sont dotées d’une telle envergure.

Le Plan foisonne d’idées fort intéressantes telles que rendre public l’accès au clocher de l’église comme point d’observation, acheter et convertir le presbytère en bureaux municipaux et résidence pour artiste du cinéma ou agrandir le Resto chez Méo et aménager des infrastructures sportives et récréatives à l’arrière du restaurant.

Plusieurs enjeux resteront à élucider comme celui d’intégrer les rénovations des maisons d’un esprit patrimonial. «Ce n’est pas facile, ce sujet ne fait pas consensus», avoue d’emblée Marie Giguère.

Un autre défi est de trouver des acheteurs pour le développement domiciliaire des Sommets qui, depuis sa création en 2013, seul un terrain a été vendu. Les lots seront subdivisés et leur prix réduit de 80 cents à 65 cents le pied carré. Les acheteurs potentiels auront toujours la possibilité de revenir à l’ancien découpage. «Plus Saint-Séverin va s’embellir tout en restant près de son caractère authentique e et plus les familles vont venir s’y établir. Ça va de pair», explique Marie Giguère.

Pour la prochaine année, Saint-Séverin compte asseoir ses besoins et débuter certains chantiers. «Le presbytère risque d’être vendu, mais les élus ont décidé d’attendre plutôt que de l’acheter. On espère aménager les marches de l’église d’ici le Festival du Film», ajoute Mari Giguère.

Depuis le début des années 2000, les citoyens et élus de la municipalité de 278 habitants discutent et mettent en action des idées au sein du comité de développement. Le Festival du Film de Saint-Séverin, la citation patrimoniale du cimetière ou, plus récemment, la mise en valeur du Cheval à Méo sont nés de leur ressort.