La skieuse beauceronne Gail Kelly exige des changements

SPORTS. La skieuse professionnelle originaire de Saints-Anges a livré un témoignage émotif le lundi matin 4 juin.

Réunies en conférence de presse, quatre des neuf victimes de l’ex-entraîneur de ski alpin Bertrand Charest ont exigé des changements dans la façon dont le gouvernement finance les organisations sportives.

Gail Kelly, Anna Prchal, Geneviève Simard et Amélie-Frédérique Gagnon ont montré des pistes de solution afin de mieux encadrer les programmes de sports. L’une d’elles est de créer une personne responsable de la sécurité. La deuxième est la mise sur pied d’une formation obligatoire pour les entraîneurs, les athlètes, les bénévoles et toutes autres personnes dans l’entourage des athlètes. Le programme devrait aussi comprendre des procédures pour assurer la protection des athlètes, a indiqué Lorraine Lafrenière, chef de la direction de l’Association canadienne des entraîneurs.

Rendre le financement des fédérations de sport conditionnel à l’application de ces mesures a aussi été proposé. Elles ont mis une date sur l’application du programme par Québec et Ottawa, le 1er avril 2020.

«Sans aucune considération, je laisserai mes enfants être sur une équipe provinciale ou nationale dans l’encadrement actuel. Il y a urgence de mettre des lois pour que mes enfants, vos enfants, soient en sécurité. C’est pour ces raisons qui me tiennent à cœur que j’ai décidé de parler ouvertement de mon histoire. Bref, je veux que personne au monde vive ce que j’ai vécu» a déclaré Gail Kelly en face des caméras.

Les quatre femmes ont demandé à la Cour supérieure le retrait de leur anonymat le vendredi 1er juin. Parce qu’elles étaient mineures au moment des actes commis par Bertrand Charest, leur identité n’était pas connue jusqu’à vendredi dernier.

«Lorsque tu débutes ta carrière en tant qu’athlète, tu es à une étape de ta vie où tu es vulnérable, et où tu bâtis ton estime de soi. Tu veux prouver à ton entraîneur que tu es capable de performer. L’entraîneur a un contrôle quasi total sur son jeune athlète», a souligné Geneviève Simard.