La résidence accueille une famille ukrainienne

SOCIÉTÉ. La résidence pour aînés Château Sainte-Marie compte, parmi ses résidents, une famille ukrainienne depuis le 26 juin dernier. C’est ainsi que le couple, âgé dans la quarantaine, et leur petite fille de 11 ans sont maintenant résidents de Sainte-Marie.

Leur venue dans les murs de la résidence est née d’un concours de circonstances, explique la directrice générale de l’établissement, Josée -Bouchard. « Nous étions en réunion de gestion et l’une de nos employés a un fils dans l’armée et en Lettonie à l’heure actuelle. C’est elle qui a suggéré la démarche et nous y avons réfléchi. Nous y avons même vu une opportunité de combler un besoin en main-d’œuvre et on se disait que peut-être ces gens-là accepteraient de travailler pour nous, alors nous nous sommes lancés. »

La famille en question ne l’a pas eu facile au cours des derniers mois en raison du conflit dans leur pays. Après avoir fui l’Ukraine dès le début du conflit russe, avoir vécu trois mois entassés dans un gymnase en Moldavie, avec leurs billets d’avion et leurs visas en main, toute la famille était prête à faire ce long voyage vers Montréal.

Les contacts se sont faits rapidement, ajoute Mme Bouchard. « Nous avons été mis en contact par le biais du groupe Facebook CANADA – Host Ukrainians / Hébergeons les Ukrainiens. Nous avons alors envoyé un message expliquant ce que nous pouvions faire. Nous avons eu quelques approches qui n’ont pas fonctionné pour ensuite avoir un contact de ce monsieur. Ce sont des gens très instruits, puisque le père est infirmier et la dame avocate. Leurs choses étaient déjà en ordre et ils arrivaient le 26 juin, alors il a fallu se bouger rapidement. »

C’est ainsi que la résidence a pu les accueillir et Mme Bouchard prenait la route de Montréal, avec une collègue, pour aller les accueillir à l’aéroport dès leur arrivée. « Nous avions un appartement de libre et quelques meubles. Nous avons organisé l’appartement pour que ce soit convenable pour tout le monde », résume-t-elle.

Pas encore, même s’ils étaient prêts à le faire dès leur arrivée. L’entente que nous avons prise avec eux est de se concentrer sur toutes les démarches administratives qu’ils ont à faire avant toute chose. Ce sont des gens qui demandent tellement peu de choses. Il est vrai qu’ils se sont possiblement habitués à vivre avec peu au cours des dernières semaines », observe Mme Bouchard.

Elle ajoute que la famille a de l’argent de côté dans son pays, de par les professions qu’exerçaient le père et la mère. Ces derniers semblent de bonne foi et auront le temps nécessaire pour effectuer les démarches nécessaires à leur intégration avant de devoir assumer quoi que ce soit. « Ils fonctionnent actuellement avec des cartes de crédit. Une fois leurs comptes ouverts ici, ils pourront possiblement avoir accès à leurs avoirs actuellement en Ukraine.

Cette dernière indique que la famille n’est pas attachée à la résidence, mais qu’elle souhaite les garder le plus longtemps possible. » Ce sont des gens tellement gentils et d’une reconnaissance sans borne. Bien qu’ils aient un visa ouvert, ils veulent travailler au -Château dès qu’ils le pourront. Le monsieur étant infirmier, il pourrait sûrement nous supporter dans certaines choses. La maman a déjà manifesté l’intérêt de travailler à la cuisine notamment, étant prête à faire n’importe quoi. Ils pourraient aussi nous aider dans la surveillance de nuit à court terme. «

Des membres de l’équipe les soutiennent actuellement dans les diverses démarches afin de faciliter leur intégration, que ce soit pour l’ouverture d’un compte de banque, l’obtention d’un numéro d’assurance sociale et l’inscription à l’école de la petite ainsi qu’à des cours de français pour toute la famille.