La menace est sous contrôle à Québec, jugent les autorités policières

MISE À JOUR. Les policiers disent ne pas avoir de raison de croire que les deux individus arrêtés dimanche soir en lien avec la fusillade au Centre culturel islamique de Québec travaillaient avec d’autres personnes.

La menace est sous contrôle à Québec, jugent les autorités policières qui ont fait lundi matin un premier bilan des opérations déclenchées dimanche soir. Rien ne porte à croire que d’autres suspects sont à appréhender, a fait savoir l’inspecteur-chef de la Sûreté du Québec (SQ) André Goulet.

Vers 9h lundi, la SQ, la GRC et les Services de police de Québec et de Montréal sont autrement demeurés avares de commentaires sur l’identité et les motifs des deux personnes qu’on soupçonnait alors d’avoir perpétré la fusillade à la mosquée de Québec. En milieu de journée, ils ont précisé n’avoir désormais qu’un seul suspect en vue; l’autre personne arrêtée étant jugée comme témoin.

Les deux hommes âgés dans la fin vingtaine, début trentaine, ne sont pas connus des milieux policiers, a fait savoir le surintendant de la GRC, Martin Plante. Aucune information n’a autrement filtré quant au type d’armes utilisées. « Si on avance trop sur la motivation, on risque de nuire à l’enquête », a tranché l’inspecteur-chef Goulet.

Chronologie

Dimanche, au moins 75 policiers de la Sûreté du Québec et 200 policiers de Québec ont été mis à contribution dans la vaste opération déclenchée peu avant 20h. Une première personne a été arrêtée près de la mosquée et une deuxième a communiqué avec les policiers pour avouer son crime vers 20h10, a relaté la police. Ce dernier été arrêté vers 21h. Une heure plus tard, les autorités déclenchaient la Structure de gestion policière contre le terrorisme.

Surveillance accrue

La surveillance a été renforcée autour de toutes les mosquées du Québec, particulièrement pour la première prière du matin lundi, ont fait savoir les policiers. Malgré des gestes à caractères islamophobes posées contre lui au cours des derniers mois, le Centre culturel islamique de Québec ne faisait pas l’objet d’une surveillance plus accrue que celle qui est accordée à l’ensemble des mosquées depuis « plusieurs années, vu tout ce qu’il se passe à l’étranger », a conclu l’inspecteur au Service de police de la Ville de Québec, Denis Turcotte.

Les policiers doivent tenir un second point de presse lundi, en compagnie du coroner, notamment.