La faim ne recule pas

Autant sur le territoire de la MRC Robert-Cliche que sur celui de la Nouvelle-Beauce, les besoins en aide alimentaire ne connaissent pas de répit.

En sept ans, soit de 2009 à 2015, la nécessité d’avoir des aliments dans son frigo et dans ses armoires pour le secteur Nouvelle-Beauce a été multipliée par cinq selon le Bilan faim réalisé par Moisson Beauce.

Ce relevé a fait passer le nombre de personnes aidées de 422 à 2011 pour les mois de mars seulement. C’est donc dire que pour une année complète, les gens qui ont recours aux banques alimentaires sont en nombre beaucoup plus imposant.

C’est d’ailleurs ce qu’affirme Luce Lacroix, directrice générale de la Maison de la famille Nouvelle-Beauce. Il y a de plus en plus de demandes acheminées à son organisme. À titre d’exemple, le nombre de personnes à qui de la nourriture a été fournie durant les mois de mars n’était que de 22 en 2010. L’an dernier, ce chiffre a bondi à 332. C’est donc 15 fois plus.

 

À La Source de Sainte-Marie, pour la même période, des paniers d’épicerie ont servi à alimenter 834 personnes en 2010 contre 1619 en 2015.

Dans la MRC Robert-Cliche, le nombre de personnes nourries pour les mois de mars 2010 et 2015 a grimpé de 633 à 955. C’est à Beauceville que la demande a été davantage en croissance.

Un baume pour le Temps des Fêtes

Noël, ce n’est pas tout le temps un cadeau et c’est pour cette raison que plusieurs organismes de la région se dévouent à cette période de l’année pour mettre du pain sur la table des gens les plus démunis. Les guignolées et les collectes spéciales visent essentiellement la distribution de paniers de nourriture à Noël, mais pour les autres périodes de l’année aussi.

Au Service d’entraide de Sainte-Marie, précise Michel Bolduc, les livraisons ont jusqu’à maintenant été à peu près équivalentes à celles de l’an dernier avec quelque 130 paniers distribués.

À La Source, les paniers de Noël ont toujours la cote auprès de la clientèle. Cette année, on en a rempli 280, ce qui ressemble à 2015, témoigne la responsable France Leclerc.

Du côté de la Saint-Vincent-de-Paul de Saint-Joseph, on a préparé un peu plus de 60 boîtes de nourriture spécifiquement pour Noël, rapporte sa présidente France Lajoie. Et de façon générale, ce sont une quarantaine de paniers qu’on remet à des personnes seules ou des familles chaque semaine tout au long de l’année.

Autant à La Source qu’à la Saint-Vincent-de-Paul, on avance que si la demande semble aujourd’hui à peu près similaire à celle de l’an passé, par exemple, c’est que les demandes de nouveaux clients sont contrebalancés par les départs dont les décès, par exemple.

Mme Lajoie fait en outre remarquer qu’une nouvelle clientèle a fait son apparition : celle des gens qui, une fois à la retraite, n’ont pas de réserves financières assez importantes pour suffire à tous leurs besoins.

Une petite douceur pour les enfants

Question d’ajouter un éclair de gaieté dans les yeux des enfants, le Club Kimanis de Sainte-Marie procède, à chaque Noël, à une remise de cadeaux qu’on insère dans les paniers de Noël des familles de Robert-Cliche et de Nouvelle-Beauce.

Cette année, ce sont quelque 320 présents qui ont été distribués. La collecte de l’Arbre magique, les contributions du Club, de Hart et de Canadien Tire de Sainte-Marie auront permis de récolter à peu près 8000 $ pour faire plaisir aux jeunes.