Il faut protéger et combler la main d’oeuvre dans Robert-Cliche
La main d’oeuvre demeure un problème criant dans des entreprises du territoire de la MRC Robert-Cliche.
Au cours de la dernière année, le CLD Robert-Cliche a participé à trois événements en plus d’être associé à La Beauce embauche pour combler des postes à l’intérieur de son territoire. Daniel Chaîné, directeur général du CLD, précise : «Un manque de main d’œuvre peut se traduire par des impacts négatifs : la délocalisation des PME, le refus de contrats ou l’attribution de sous-contrats.»
Jusqu’à aujourd’hui, ajoute le président de l’organisme, Serge Jacques, on ne parle pas de pertes d’emplois directes, mais quand une entreprise doit se priver d’une perte de production ou l’attribuer à l’extérieur de la région, la MRC perd des retombées économiques.
Comment attirer les gens
Les opérations de charme ne s’avèrent pas concluantes à 100 %. Peut-être le sont-elles à 40 ou 50 %, mais cette statistique reste floue, signale M. Jacques. Face au phénomène d’attraction de travailleurs, constate pour sa part le préfet de la MRC Robert-Cliche, Luc Provençal, la région accuse un certain retard. «On essaie actuellement de développer des plans.» Offrir des formations spécialisées répondant aux besoins des entreprises du territoire pourrait constituer une option.
Aussi, estime le préfet, il n’est pas facile de déloger des gens établis dans des grandes villes comme Montréal pour les inciter à venir vivre dans une MRC comme celle de Robert-Cliche même qu’ils ne sont pas enclins à venir voir ce que la région peut leur offrir comme qualité de vie, ajoute le préfet.
Opérer des rapprochements
Autre point : le CLD considère important de rencontrer les dirigeants d’entreprises dont les sièges sociaux se retrouvent à l’extérieur de la MRC. De façon générale, le milieu étant tissé serré, on connaît bien les PME du territoire.
Or, dans le cas où les têtes dirigeantes se retrouvent à l’extérieur, il n’est pas évident de s’assurer de la consolidation et du maintien des emplois. C’est pourquoi des contacts doivent être établis. À Beauceville, relate M. Provençal, la Ville s’est déjà retrouvée le bec à l’eau, devant les faits accomplis, avec des pertes d’emplois dans deux entreprises.
Année de transition
À l’occasion de l’assemblée annuelle du CLD qui se tenait mercredi dernier 23 mars à Saint-Alfred, les dirigeants devaient rappeler que l’année 2015 en a été une de transition et qu’elle a donné lieu à la priorisation d’un grand objectif : protéger l’expertise en développement économique.
En matière de réalisations, le CLD a participé au démarrage de 11 nouvelles PME pour un total d’une quinzaine d’emplois nouveaux. Aussi, 167 interventions ont été effectuées dans 68 entreprises de moins de cinq ans et des suivis ont été faits à 355 reprises dans 153 PME.
D’autre part, les Rendez-vous Acadie-Québec qui en étaient l’an dernier à une sixième édition commencent à porter les fruits d’un maillage. «C’est un travail de longue haleine, mais c’est positif et en développement», soutient le président du CLD.