Grêve des paramédics: grosse lumière au bout du tunnel

En grève depuis le 15 février, les paramédics auront prochainement une vraie chance de retourner à la table des négociations.

En effet, le vendredi 24 mars dernier, le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette a annoncé la signature d’une entente qui permet d’établir les nouveaux paramètres de financement des services hospitaliers d’urgence au Québec.

Brièvement, ce nouveau contrat de service négocié au cours des cinq dernières semaines permet aux neuf entreprises de la Coalition québécoise des entreprises ambulancières d’être en mesure de poursuivre les discussions concernant le renouvellement des conventions collectives de leurs techniciens ambulanciers, ceux-ci sans contrant de travail depuis deux ans.

« Je suis heureux de cette entente qui démontre la bonne foi des deux parties de travailler dans un esprit de collaboration. J’invite les entreprises et l’association qui se sont adressées aux tribunaux à faire de même », a commenté par voie de communiqué Gaétan Barrette.

Dans une lettre adressée aux Travailleurs Ambulanciers syndiqués de Beauce (TASBI), Claude Lachance, directeur général de la Corporation ambulancière de Beauce (CAMBI), a indiqué que le climat très serein entre la Coalition et le gouvernement est prometteur pour la suite des choses.

« Le contrat de service étant réglé, nous allons très rapidement convier votre syndicat à revenir à la table de négociation pour convenir du renouvellement de votre convention collective (dont les hausses salariales et les horaires de faction principalement), à l’exception du régime de retraite qui demeure la responsabilité du gouvernement. Nous souhaitons qu’ils s’engagent avec nous dans une discussion ouverte dès que possible », dit-il.

Du côté de TASBI, bien qu’on demeure sur nos gardes, le président Christian Duperron admet qu’il s’agit d’une très bonne nouvelle.

« Les entreprises de la Coalition nous ont fait la démonstration de l’importance de maintenir nos acquis, et CAMBI nous a garanti qu’il n’y aurait aucune baisse de salaire. Nous allons suspendre pour le moment les éléments les plus coûteux de la grève, mais il n’y a rien de signé pour l’instant. C’est informel. On demeure aux aguets », a lancé M. Duperron, devinant qu’une rencontre avec la CAMBI devrait avoir lieu dans moins d’une semaine.