Fin du transport Saint-Georges/Québec

TRANSPORTS. L’avenir de la ligne de transport était incertain depuis l’automne dernier, après qu’une deuxième chance avait été accordée à la liaison entre Saint-Georges et la capitale nationale. La ligne de transport entre Saint-Georges et Québec cessera d’être desservie à compter du 31 mars 2023.

La décision de fermer la ligne de transport entre Saint-Georges et Québec a été annoncée lors d’une rencontre entre les préfets des MRC de la Nouvelle-Beauce, Beauce-Sartigan, Beauce-Centre et Pierre Breton, président d’Autobus Breton. « C’est une décision d’affaires qu’Autobus Breton devait prendre. La rentabilité n’est pas au rendez-vous et les programmes d’aides financières gouvernementaux ne sont pas adaptés à la réalité », a affirmé M. Breton.

« Quand le problème avait été soulevé à l’automne par monsieur Breton, les trois MRC, nous nous étions concertées et nous avions demandé d’effectuer un ultime essai entre novembre et février pour vérifier si la clientèle serait davantage au rendez-vous. Malheureusement, l’achalandage n’a pas augmenté et les constats de non-rentabilité sont demeurés les mêmes. Nous comprenons la déception de nos citoyens et citoyennes qui utilisaient ce service et qui doivent maintenant se trouver un nouveau transport, mais l’issue ne pouvait être autrement », explique Gaétan Vachon, préfet de la MRC Nouvelle-Beauce.

Dany Quirion, préfet de la MRC de Beauce-Sartigan, a salué les efforts consentis par cette compagnie de transport afin d’assurer un service adéquat malgré la situation sanitaire des derniers mois. « Outre les efforts appréciables de monsieur Breton, les MRC de la région ne peuvent financer, à elles seules, les coûts afférents à ce type de services. C’est un choix difficile pour nos élus, mais nous ne pouvons maintenir ce rythme sans impacter les quotes-parts municipales ».

Jonathan Bolduc, préfet de la MRC Beauce-Centre, a quant à lui mentionné que les contributions du gouvernement du Québec n’ont pas suivi les hausses des coûts d’exploitation, dont celui du carburant. « Dire que Québec finance plus de 1 000 $ par billet d’avion pour soutenir nos régions plus éloignées, il est étonnant qu’il n’ait pu être tout aussi avenant pour nos 100 000 habitants en Beauce avec une refonte de son programme, alors que ce lien interurbain représentait un financement annuel de moins de 5 $ par habitant pour être préservé. » Il précise cependant que tout n’est pas négatif, « L’exercice a permis de constater qu’une bonne partie des passages sur cette ligne d’autobus sont intra-Beauce, et l’avènement de notre dorsale avec Mobilité Beauce-Nord dans les prochains mois devrait pouvoir convenir aux besoins de plusieurs de ces usagers », conclut-il.