Exporter dans une mer de pirates

Une vingtaine d’entrepreneurs ont écouté Marie-Sophie Blanchet au déjeuner-conférence de Développement économique Nouvelle-Beauce le 15 février dernier à la Cache à Maxime. La conférencière a démystifié les bonnes pratiques à adopter quand il s’agit du risque de faire affaire à l’extérieur du Canada.

Entretenir de bonnes relations avec ses clients ou fournisseurs d’un autre pays n’est déjà de tout repos. Alors, en plus rajouter le risque de piratage informatique, ce n’est pas toujours évident.

Marie-Sophie Blanchet opine de la même façon. Les entrepreneurs semblent davantage exposés au risque numérique qu’au risque financier lorsqu’ils font affaires à l’étranger. « Les fraudes numériques sont nombreuses et nous entendons des histoires terribles au bureau », raconte la conférencière. « La meilleure façon de se prémunir contre ces tentatives c’est de toujours douter et téléphoner sa banque ou son client pour vérifier que le courriel n’a pas été piraté », raconte Marie-Sophie Blanchet, spécialiste du commerce international chez La Banque Royale du Canada.

Les entrepreneurs ne sont pas à l’abri des dangers d’hameçonnage, de vols d’informations ou d’identité. C’est pourquoi, avant même de faire un geste, tel qu’envoyer un paiement à un autre compte bancaire ou de fournir des documents confidentiels, il faut s’alarmer dès qu’un courriel vient soudain changer le fil des relations avec le client.

D’un autre côté, les mécanismes financiers actuels permettent amplement de faire tomber le risque, d’exporter ou d’importer, à presque zéro. Le paiement, la variation des taux de change et les pays politiquement instables sont les principaux risques rencontrés. Voici un portrait des solutions possible pour les entrepreneurs dont la conférencière Marie-Sophie Blanchet.

Le paiement

La lettre de crédit est sans doute le moyen qui garantit la plus grande sécurité aux deux parties. Il s’agit d’un instrument irrévocable émis par une banque située dans le pays de votre client. Par exemple, si une entreprise beauceronne fait affaire avec un client en Inde et que ce client ne livre pas la marchandise comme il était convenu. L’entreprise d’ici sera payée de toute façon grâce à la lettre de crédit.

Taux de change

Une bonne façon de se prémunir des variations monétaires c’est d’inclure dans les contrats avec des clients potentiels des modifications de paiement si la fluctuation varie entre le moment de la commande et de la livraison.

Risque politique

Des pays comme la Russie, le Congo ou l’Égypte, peuvent comporter leur lot de risques financiers. Pour s’en prémunir Marie-Sophie Blanchet recommande d’utiliser filiale d’une banque occidentale pour plus de sécurité. Bien entendu, s’informer auprès de sa propre banque sur les pratiques financières est aussi primordial pour éviter les mauvaises surprises. 

Après plusieurs années passées à l’extérieur du pays, Marie-Sophie Blanchet est revenue en 2011 au Québec partager son expérience en commerce international au sein de la Banque Royale du Canada.