Entente de principe sur le transport collectif et adapté

TRANSPORT. Plus aucun obstacle n’empêcherait la poursuite du transport collectif et adapté dans les MRC de Beauce-Centre et de la Nouvelle-Beauce, alors qu’une entente de principe serait survenue entre les deux entités et les opérateurs de taxis sur leurs territoires respectifs.

L’entente actuelle, qui vient à échéance le 31 décembre, a fait l’objet de discussions intenses au cours des dernières semaines entre les partis impliqués. Les opérateurs de taxis exigeaient plusieurs modifications à l’entente en raison de la flambée des prix de l’essence au cours des derniers mois et de l’inflation en général.

Le préfet de la MRC Nouvelle-Beauce, Gaétan Vachon, accueillait avec soulagement l’entente de principe qui sera d’une durée d’un an. « Il y a eu des échanges entre les partis et chacun avait ses préoccupations. Comme c’est une entente d’un an, ça va nous permettre d’évaluer les modifications qu’on y a apportées de part et d’autre. »

Pour Jean-René Lehoux de Taxi Dulac à Sainte-Marie, l’entente illustre le rapprochement des derniers jours. « C’est quand même raisonnable. On sent que les MRC commencent à parler notre langage et comprennent certaines de nos réalités. »

Le préfet de la MRC Beauce-Centre, Jonathan V. Bolduc, espère lui aussi un dénouement positif. « On veut on bon deal avec les taxis, mais tout n’est pas permis. Comme on souhaite que ce soit des entreprises de la région qui effectuent les transports, on doit jongler avec le fait que les transporteurs capables de remplir le contrat, mais aussi se soumettre à la loi. On a besoin de nos transporteurs, mais on ne peut faire n’importe quoi et c’est pourquoi on a dû trouver certains accommodements. »

Une modulation des tarifs

De nouvelles modalités ont été imaginées pour satisfaire à la fois les transporteurs et la capacité des deux MRC qui ont confié, dans le passé, la gestion du transport à une entité appelée Mobilité Beauce-Nord qui elle, confie le transport adapté et collectif à quatre entreprises de la région, soit Taxi Raymond Dulac inc. de Sainte-Marie, Taxi Jean-Guy Roy de Tring-Jonction, Transport Verreault  S.C. de Saint-Joseph-de-Beauce et Répartition C.G de Beauceville. 

Parmi les demandes des opérateurs de taxis figuraient les temps d’attente chez les personnes qui emprunte le transport adapté, les kilomètres improductifs parcourus pour se rendre chez les clients et naturellement une modulation des tarifs en raison des fluctuations du prix de l’essence.

Jean-René Lehoux explique que la tarification sera appliquée différemment pour répondre à certaines de ces iniquités. « Avant, nous fonctionnions au kilomètre et dorénavant, ce sera au taximètre, ce qui fait que nous aurons une certaine rémunération lors des périodes d’attente, notamment. Cette façon de faire nous permet aussi d’éviter à toucher au prix de l’essence ou aux kilomètres improductifs. »

Gaétan Vachon avoue que cette entente survient sur le tard. « Il y avait un plan A, B et C, sauf qu’on commençait à être bousculer par le temps et nous ne voulions pas de rupture de service. Si le service avait cessé, il aurait possiblement fallu aller en appel d’offres, sauf qu’en négociant de gré à gré, on laisse l’opportunité à nos transporteurs locaux de continuer. L’an prochain, nous allons possiblement commencer nos discussions en juillet ou en août pour ne pas en arriver à une entente de dernière minute. »

Dans ce dernier cas, Gaétan Vachon explique qu’il était impossible de discuter de ce point, puisque les tarifs à ce chapitre sont de législation gouvernementale et fixés par la Commission des transports du Québec. « Ça faisait partie des points en discussion, mais nous n’avons pas de contrôle là-dessus. Il y avait d’autres points, c’est un ensemble et il y a eu des ajustements un peu dans tout. C’est gagnant-gagnant et on verra en cours d’année si tout tient la route. »

Jean-René Lehoux explique toutefois que la situation du transport adapté est plus périlleuse en raison de nouvelles dispositions à la loi. « On nous exige maintenant que les chauffeurs dédiés à cela devront, à compter du 1er janvier, suivre une formation. Comme les écoles sont pleines, on espère obtenir une certaine reconnaissance pour nos chauffeurs qui font cela depuis plusieurs années. Des démarches en ce sens sont en cours. »