Décès d’Yvan Hallé: des méthodes de contrôle déficientes en cause

Le 24 février, Yvan Hallé, mécanicien au service de l’entreprise Béton Bolduc de Sainte-Marie, perdait la vie alors qu’il était coincé par la machine qu’il réparait. À la suite de son enquête, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) retient comme principale cause la gestion déficiente des méthodes de contrôle des énergies dangereuses lors de la réparation d’un équipement.

À lire également: Béton Bolduc attristée par le décès d’un de ses employés

Dans son rapport, rendu public le mardi 25 octobre dernier, la CNESST a identifié deux causes pour expliquer l’accident. D’abord, la réparation d’un circuit hydraulique a été effectuée alors qu’il était sous pression et qu’il maintenait en position élevée la pièce mobile d’une cercleuse horizontale. M. Hallé s’est retrouvé coincé entre la partie fixe et la partie mobile de l’équipement, lorsque le circuit hydraulique s’est dépressurisé.

Ensuite, la gestion des méthodes de contrôle des énergies dangereuses lors de la réparation d’un équipement était déficiente. Entre autres, aucune méthode de cadenassage, méthode de contrôle des énergies dangereuses ou fiche de cadenassage n’avait été élaborée pour la cercleuse horizontale.

Conséquences

La CNESST a donc interdit l’utilisation de la cercleuse, en plus d’exiger des correctifs avant que les travaux de maintenance, de réparation ou d’entretien puissent reprendre sur cette machine. Notamment, la Commission a exigé l’élaboration d’une procédure de maîtrise des énergies dangereuses propres à la cercleuse. L’employeur s’est conformé aux exigences.

La CNESST a également délivré à Béton Bolduc un constat d’infraction. Le montant de l’amende varie entre 16 317 $ et 65 269 $ pour cette première offense, mais il pourrait atteindre 326 349 $ en cas de récidive.

Pour éviter qu’un tel accident se reproduise, la Commission demandera à l’Association des manufacturiers de maçonnerie de béton d’informer ses membres des conclusions de l’enquête. De plus, le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dans le cadre de son partenariat avec la CNESST, diffusera le rapport d’enquête dans les établissements de formation offrant le programme d’études en Mécanique industrielle.

Le rapport est disponible au www.centredoc.csst.qc.ca.