De gravement malade à emploi de rêve

À l’âge de deux ans, on diagnostiquait un cancer de la vessie à Étienne Cliche de Vallée-Jonction. Aujourd’hui âgé de 30 ans et 22 opérations plus tard, il occupe depuis un mois le poste qui meuble ses rêves depuis son adolescence: ingénieur de course pour l’écurie NASCAR Richard Childress Racing à Welcome en Caroline du Nord.

Plus précisément, M. Cliche a joint l’équipe de la voiture #3 du pilote Ty Dillon. « Ça fait au-dessus de deux ans que je cherchais une job dans le NASCAR. J’ai maintenant un sentiment d’accomplissement. C’est historique! L’équipe est très réputée et compte plus de 300 employés », a-t-il témoigné.

Double embûche

Réaliser son objectif a été doublement laborieux pour Étienne Cliche. D’abord, il y a bien sûr eu les lourdes, mais néanmoins nécessaires, opérations. Dans son enfance, il a en effet dû passer pas moins de cinq années à l’hôpital. Mentionnons qu’il garde quelques séquelles de la maladie et des nombreuses interventions médicales, mais le cancer n’est pour lui qu’un mauvais souvenir désormais.

En grandissant, M. Cliche a eu la piqure du karting à l’âge de huit ans, est devenu un habitué de l’Autodrome Chaudière de Vallée-Jonction et a suivi jusqu’à son terme un cours de génie mécanique. En 2015, il a également travaillé auprès du dorénavant bien connu pilote Raphaël Lessard de Saint-Joseph. « Raphaël et moi travaillons très bien ensemble et nous sommes de bons amis. J’espère avoir la chance de travailler un jour avec lui en NASCAR! »

Paradoxalement, les dernières lignes viennent résumer environ 20 ans de sa vie. Mais, c’était en quelque sorte la partie facile… « Le monde de la course automobile est une bataille constante. Le recrutement est très difficile. Pour réussir, on a besoin de beaucoup de contacts et j’ai dû cogner à plusieurs portes », a-t-il spécifié.

Finalement, il avait réussi à convaincre l’équipe Tommy Baldwin Racing l’an dernier, pour le pilote Regan Smith et sa voiture #7. Qui plus est, son expérience de pilote faisait en sorte qu’il connait des réalités que d’autres ingénieurs ignorent. L’ensemble des circonstances lui a enfin permis de réaliser son objectif le mois dernier.

« Ça a été un long parcours, mais la morale, c’est qu’il ne faut jamais abandonner », dit-il. Le Beauceron a conclu en ajoutant que son cheminement démontre l’importance de rester humble dans la vie et de savoir garder la tête haute en toutes circonstances.