Cinquante ans de service pour la Ville de Saint-Joseph

MUNICIPAL. Robert Labbé amorce une semi-retraite après cinq décennies à la ville de Saint-Joseph-de-Beauce.

C’est en mars 1967 qu’il a joint l’équipe. «Je travaillais déjà pour la ville depuis deux saisons dans ce qui s’appelait les travaux d’hiver. C’était de l’aide aux chômeurs», explique Robert Labbé.
Originaire de Saint-Frédéric, sa famille a déménagé à Saint-Joseph alors qu’il n’avait que six ans. À 19 ans, le contremaître Rosario Giguère le recrute. «Le travail était beaucoup plus manuel qu’aujourd’hui. Nous creusions les aqueducs au pic et à la petite pelle. J’aimais beaucoup ce que je faisais. C’était toujours différent. On ne connaissait pas mieux», ajoute M. Labbé.

Ce qui lui plaisait le plus était d’entreprendre des projets, ouvrir des rues comme le développement Verdier, près du poste de la Sûreté du Québec.

Son travail a beaucoup changé en 50 ans. À l’époque, la ville était en charge des ordures et des travaux majeurs. C’est maintenant des entrepreneurs, gagnants d’appels d’offres, qui s’occupent des réparations majeures. «J’ai passé quatre pépines en 50 ans», décrit M. Labbé.

Anecdotes

Les bons souvenirs que gardent M. Labbé sont ceux du travail d’équipe et des péripéties qui peuvent survenir. Il se rappelle encore la fois où l’un de ses collègues de travail a été aspergé d’eau d’égouts. «Il se trouvait dans un trou d’homme. Il y avait deux pompes et j’ai actionné la mauvaise. Un geyser l’a complètement sali», rigole-t-il.

Une retraite dans le bois

Dès qu’il en a l’occasion, Robert Labbé se rend dans ses deux terres bûcher. Il y passe une demi-journée et revient pour le repas, la chargeuse remplie de billots. «J’adore ça. J’ai la paix», décrit-il. Pendant la saison des sucres, il entaille 500 à 600 érables, récolte l’eau à la chaudière et bouille avec sa famille, dont plusieurs habitent toujours la région.

Son fils, qu’il amenait parfois avec lui, est aussi opérateur de machinerie lourde pour Edguy de Sainte-Marie.