Budget modeste à Sainte-Marie

MUNICIPAL. La Ville de Sainte-Marie a présenté à ses citoyens, lundi dernier, un budget 2023 prévoyant une hausse de taxes moyenne de 4,34 %, comparativement à la hausse de 2,67 % en 2022.

Selon les chiffres de la ville, la valeur moyenne d’une résidence se situe à 230 390 $, tout secteur confondu. Le compte de taxes moyen s’élève à 3 241 $, soit une augmentation de 134 $. La Ville précise que les tarifications des services d’aqueduc, d’ordures et de vidange de fosses septiques ont dû être ajustées, et ce, afin de tenir compte de l’augmentation des coûts d’opération.

Pour le maire Gaétan Vachon, l’augmentation est raisonnable, compte tenu du contexte inflationniste important et des taux d’intérêt à la hausse. « Nous sommes en bas du taux que l’on entend partout. On a coupé quelques projets, mais ce n’est pas grave. Notre plan est sur trois ans et nous avons toujours des priorités. On a déplacé des choses et quelques achats pourraient être déplacés dans notre plan triennal. On verra l,an prochain, mais avec tout ce qui s’en vient, il aurait été imprudent de vider tous nos coussins pour essayer de bien paraitre. »

Le directeur général de la Ville, Jacques Boutin, poursuit dans la même voie. « Du côté des travaux publics, on voit des moins, alors on ne fait pas d’extras du côté des services. On ne coupe pas le service direct à la population. Dans la majorité des cas, la hausse sera inférieur puisque la valeur de leur résidence n’a pas augmentée. »

Quelques chiffres: le rôle d’évaluation ajusté s’élève à 1 569 472 290 $, soit une augmentation de 3,3 %, par rapport à la valeur au rôle utilisée dans le budget 2022 de 1 519 756 230 $. On note aussi une augmentation des revenus de 1 700 772 $ pour un total de 29 672 688 $, comparativement à 27 971 916 $ en 2022. Pour les dépenses, l’augmentation est équivalente de 1 501 522 $, pour un total de 27 154 735 $ comparativement à 25 653 213 $ en 2022.

La Ville de Sainte-Marie doit notamment composer avec une variation de ses dépenses dans plusieurs secteurs, la plupart en augmentation. On le remarque notamment dans les quotes-parts versées à la MRC Nouvelle-Beauce (126 872 $), les assurances (100 979 $), la Sûreté du Québec (73 087 $), dans les loisirs et la culture (153 780 $) et les frais de financement (527 098 $). Pour la masse salariale de ses employés, incluant les avantages sociaux, elle est de 814 678 $. « On a choisi de faire un pas de plus cette année pour l’équité salariale, l’inflation étant à 6,2 % et parce que l’on souhaite garder notre monde. Les autres années seront à des taux réguliers. »  

En ce qui a trait aux autres postes budgétaires, on remarque des augmentations au niveau de l’hygiène du milieu, soit pour l’enfouissement des ordures et la vidange des fosses septiques. Les tarifications seront alors majorées en conséquence. On remarque toutefois des baisses dans certains secteurs, notamment l’administration générale (323 828 $), les subventions aux organismes (121 380 $) et le transport (40 775 $).

Plusieurs projets en 2023

La Ville de Sainte-Marie travaille aussi à la réalisation de quelques projets déjà sur la table pour la prochaine année. On remarque notamment des travaux de réfection sur la rue Étienne-Raymond, dans le but de préparer l’arrivée d’une nouvelle garderie en 2024, des travaux aussi sur l’avenue Châteauneuf, les rues des Ormes et des Plaines. Des jeux d’eau au Parc de l’O.T.J. et une mise à niveau du Centre Caztel sont quelques éléments prévus. « On espère aussi faire des travaux de réfection d’aqueduc et d’égouts sur le boulevard Vachon-Sud, mais c’est conditionnel à une aide du ministère des Transports avec qui on souhaite faire les travaux conjointement, puisqu’ils doivent refaire le pavage. On pousse fort pour le faire dès cette année », explique Gaétan Vachon.

Le prolongement des services municipaux, Développement rue des Sentiers, est aussi à l’agenda. « C’est un nouveau développement et deux rues vont se faire pour permettre la construction de plus de 120 unités de logement. Nous avons récupéré 600 des 900 résidents perdus à la suite des inondations de 2019, alors ce développement nous permettra d’aller en chercher d’autres. Sainte-Marie est une ville rurale. C’est un beau mélange qui rend notre ville attrayante », explique M. Vachon.

Le défi de la Ville sera de loger celles et ceux qui souhaiteront s’y établir. « Notre parc industriel va bien, l’École Maribel va se finaliser, le Cégep est complet ou presque, alors le transport, le logement seront des priorités. Ce qui est dommage, c’est que le gouvernement ait attendu que nous soyons dans le trouble pour nous accorder des espaces. »

À plus long terme, la Ville de Sainte-Marie demeure en attente des nouvelles règlementations applicables en zone inondable pour mieux planifier la revitalisation de son centre-ville. La relocalisation de l’hôtel de ville, de la bibliothèque et de la caserne de pompiers en dehors de la zone inondable sont aussi toujours d’actualité, sauf que leur faisabilité demeure conditionnelle à l’obtention d’aides financières substantielles.