Blaney confrontera-t-il Bernier?

POLITIQUE. Le député fédéral de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Steven Blaney réfléchirait à la pertinence de se présenter à la chefferie de son parti.

Ayant à cœur le dossier de la gestion de l’offre, M. Blaney pourrait ainsi se mesurer à son voisin politique et député de Beauce, Maxime Bernier, qui a récemment proposé d’abolir ce système.

«C’est clair que pour moi c’est un enjeu qui me tient à cœur et cela fait partie de ma réflexion», a indiqué M. Blaney. «Maxime est un collègue que je respecte, mais je suis en total désaccord avec lui sur ce sujet. Pour moi c’est l’opportunité de démontrer et de réaffirmer les bénéfices de la gestion de l’offre et qu’elle soit ouverte et flexible. C’est un modèle qui est bénéfique pour toutes les familles canadiennes, qui ne nécessite aucune subvention et qui évite le gaspillage. Je veux présenter un argumentaire solide pour protéger nos communautés.»

M. Blaney a toutefois admis qu’il s’agissait d’abord d’une décision familiale. «Je suis déjà très reconnaissant que ma conjointe, Marie, me permette depuis dix ans de me consacrer à la vie politique. J’ai gardé les options ouvertes et j’examine toutes les options, particulièrement pour le maintien de la gestion de l’offre», a-t-il précisé.

Manifestation à Ottawa

M. Blaney a rencontré jeudi quelques producteurs agricoles de la région qui se sont rendus à Ottawa réclamer une intervention immédiate et urgente des libéraux pour corriger une brèche dans le système frontalier canadien. «Ils commencent à parler de compensations. Les producteurs n’ont pas besoin de nananes ou de subventions, ce qu’ils veulent c’est que le gouvernement libéral colmate la brèche à la frontière qui fait que le lait diafiltré entre chez nous sans tarif. On sent des paroles creuses et qu’ils veulent noyer le poisson. Ces gens étaient là pour défendre la ferme familiale et que le gouvernement fasse respecter les lois en vigueur.»

Le député Blaney s’était positionné en défenseur de la gestion de l’offre l’automne dernier lors de l’annonce du Partenariat Transpacifique. «Même si un accès supplémentaire au marché canadien a été consenti aux produits sous gestion de l’offre (lait, œufs et volailles), nous avons maintenu l’intégrité et l’intégralité du système de gestion de l’offre malgré la signature de 39 accords de libre-échange depuis 2006. La gestion de l’offre qui est un pilier de l’économie locale», avait-il affirmé estimant que le système de gestion de l’offre était maintenu et que des mécanismes avaient été mis de l’avant pour à la fois assurer le revenu des producteurs et garantir la valeur des quotas.