Alcool dans les bars et restos: le Québec obtient la note de C+

Restaurant Canada attribue une note de «C+» au Québec, ce en raison de l’absence de prix de gros et de la lourdeur administrative entourant le processus d’obtention de permis et le système de timbrage des bouteilles.

Restaurants Canada a publié aujourd’hui par voie de communiqué un nouveau bulletin de notes dans lequel chaque province est évaluée en fonction de ses politiques et règlements sur l’alcool, intitulé Relever le débit.

«Les politiques québécoises en matière d’alcool ont besoin d’être mises à jour, déclare Jean Lefebvre, vice-président de Restaurants Canada pour le Québec. L’absence de prix de gros empêche les bars et les restaurants d’offrir une expérience optimale à leurs clients. Beaucoup lois désuètes n’ont simplement plus leur raison d’être.»

Pour l’ensemble du pays, c’est l’Alberta qui arrive en tête avec une note de «B+», ce en raison du fait qu’elle offre aux propriétaires de bars et de restaurants un vaste choix de produits alcoolisés à des prix concurrentiels. Terre-Neuve-et-Labrador s’est vu attribuer la note de «F» pour ses prix élevés, son manque de choix et son système accusatoire.

Cliquez ici pour accéder aux résultats de chaque province: http://www.multivu.com/players/fr-ca/7678251-restaurants-canada-bar-liquor/

Le bulletin de notes Relever le débit fait suite à un sondage auprès des propriétaires de bars et de restaurants canadiens, frustrés par les réglementations provinciales qui contrôlent le coût et la distribution des boissons alcoolisées qu’ils servent à leurs clients. Le rapport évalue les gouvernements de chaque province et leur accorde une note pour leur soutien envers le secteur de la restauration et des services alimentaires, ce dans différentes catégories dont prix et choix; permis et réglementation; ventes aux clients; et activité politique et réglementaire.

Presque tous les membres de Restaurants Canada sondés (97 %) aimeraient bénéficier de prix de gros sur les produits qu’ils vendent dans leurs bars et restaurants, et 72 % indiquent que leurs coûts d’approvisionnement (souvent auprès de monopoles de distribution) ont un impact négatif sur leur compétitivité. Moins du tiers (30 %) estiment que leur fournisseur d’alcool ou de bière local leur en donne pour leur argent.

«Il y a beaucoup de place pour l’amélioration, mais il y a aussi du positif, ajoute M. Lefebvre. Le gouvernement du Québec recherche des moyens de réduire la complexité du système de permis et d’éliminer le timbrage des bouteilles. La politique du Québec en matière d’alcool est orientée dans la bonne direction.»

Restaurants Canada regroupe 30 000 entreprises de services alimentaires au pays.