Accident à Saint-Frédéric: le coroner conclut à un geste volontaire
L’accident ayant causé la mort d’un homme et deux de ses enfants, le 15 mars dernier sur la route 112 à Saint-Frédéric, est finalement dû à un geste délibéré, conclut le coroner Donald Nicole, dans un rapport rendu public mardi dernier.
Henrik Asselin, 42 ans d’Adstock, ainsi que son fils Nathan, 12 ans, et sa fille Jolène, 4 ans, étaient décédés des suites de leurs blessures, lors de l’accident. La conjointe de M. Asselin et deux autres enfants étaient aussi à bord du véhicule, lors de l’événement. Le véhicule, conduit par M. Asselin, avait alors dévié de sa voie pour aller percuter un camion semi-remorque qui venait en sens inverse.
« L’analyse des données a démontré que le véhicule circulait à une vitesse de 130 km/h, cinq secondes avant la collision, que le conducteur avait accéléré, qu’il avait braqué le volant vers la gauche pour empiéter dans la voie inverse environ 1,5 secondes avant la collision et qu’il avait légèrement corrigé sa trajectoire juste avant l’impact », résume Me Nicole dans son rapport.
Il ajoute que l’automobiliste n’avait jamais appuyé sur les freins, ni tenté d’éviter la collision. Le véhicule familial avait alors atteint une vitesse d’environ 135 km/h, tandis que celle du véhicule lourd était de 70 km/h lors de l’impact. De plus, les images d’une caméra dans le camion semi-remorque ont mis en évidence que la mini-fourgonnette avait soudainement changé de voie pour aller percuter l’avant du camion et que son conducteur était attaché, le corps droit et le visage orienté vers l’avant, alors que la passagère semblait endormie.
Me Nicole ajoute que les inspections mécaniques des deux véhicules n’ont décelé aucune défectuosité ou usure pouvant avoir contribué à l’accident. Les conditions météorologiques, la visibilité, la signalisation routière et l’infrastructure routière ne sont pas en cause, non plus, dans l’accident.
Les analyses sanguines, recueillies sur la dépouille de M. Asselin, n’ont décelé aucun alcool, ni drogue ou médicament. Les analyses urinaires ont toutefois démontré la présence de métabolites de venlafaxine (pour traiter la dépression) et le dossier médical de M. Asselin, indique qu’il souffrait notamment de douleur lombaire et de trouble anxio-dépressif.
Tous ces éléments amènent le coroner Nicole à conclure à un geste volontaire, dans un contexte de détresse psychologique latente, dans le décès de M. Asselin, et à un homicide dans le cas de la fillette et du jeune garçon.