À 78 ans, il fait le chemin de Compostelle en 60 jours sans s’arrêter

SAINTE-MARIE. À la quincaillerie BMR de Sainte-Marie, la clientèle aime bien recevoir les conseils avisés de l’employé Noël St-Pierre. Depuis peu, ce sont plutôt des anecdotes de voyage qu’il distribue, car l’homme de 78 ans revient tout juste d’un périple mémorable.

Noël St-Pierre, tenant un certificat attestant de sa réussite.

En effet, du 26 mai au 27 juillet, M. St-Pierre a parcouru à pied le chemin de Compostelle, soit environ 1600 km en Espagne et en France. « À 78 ans, c’est un record! », s’est-il laissé dire par des bénévoles qu’il a rencontrés.

Sur son parcours, M. St-Pierre se souvient notamment très bien d’une section à Saint-Jean-Pied-de-Port (France) dans laquelle il a dû monter sur 21 km et en descendre huit autres, ceci dans une route de roches à 45 degrés Celsius. Mais, il se rappelle surtout des paysages à couper le souffle et de l’entraide entre les pèlerins. « On ne parle pas la même langue, mais on se comprend! »

Isabelle et Évelyne Bigotto lui ont offert tout le soutien dont il avait besoin. (Photo gracieuseté)

Entre autres, en début de trajet, il a fait la connaissance d’Évelyne et Isabelle Bigotto. « Elles ont appelé des gîtes pour moi, elles m’ont trouvé un bâton de marche… Ces demoiselles ont été des anges. Sans elles, j’aurais sans doute abandonné, mais je ne suis pas un gars qui abandonne. La preuve, j’ai 78 ans et je travaille encore! », a-t-il prononcé, en indiquant avoir invité les deux femmes à le visiter cet été.

Dans un autre registre, il a lancé à la blague n’avoir eu aucune ampoule, mais avoir été contraint de s’arracher deux ongles d’orteils. « J’ai fait le chemin avec deux paires de souliers… Ils sont finis », sourit-il.

Mentionnons que c’est afin de faire le deuil de sa femme décédée en 2017 que le Beauceron s’était lancé ce défi et à son avis, cette aventure lui a permis de réellement tourner la page.

L’année prochaine, il est fort probable que le Mariverain s’attaquera au « camino del Norte » (Le chemin du Nord), soit une alternative (encore plus escarpée!) au chemin de Compostelle de quelque 600 km. Une route qu’il a testée par accident sur environ 28 km…

« Je le conseille à tout le monde qui est capable de le faire. C’est un ressourcement complet. Les gens ne vivent pas au même rythme que nous et les maisons sont des maisons en pierres qui ont une âme. C’est un chemin qui donne à réfléchir. »

Le pèlerin a pu contempler toutes sortes de paysages. (Photo gracieuseté)