Un voyage fabuleux pour Rémi Dubuc

EXPÉDITION. >Réaliser l’un de ses plus grands rêves tout en aidant une cause qui nous tient à cœur, voilà ce que vient de vivre Remi Dubuc, de Saint-Frédéric, qui revient d’une expédition au Groenland.

Rémi faisait partie de la deuxième édition de l’Opération Groenland 2 tenue en marge l’Opération Enfant Soleil. «Chacun des participants devait amasser 2500$ au profit de l’Opération Enfant Soleil, en plus d’assumer personnellement tous les frais de l’expédition», précise Rémi. L’objectif du groupe de quinze personnes a été largement dépassé puisqu’ils ont atteint 55 000$.

Père de trois enfants, il a toujours eu le rêve de vivre une telle expérience. De plus, des complications à la naissance de son plus jeune fils lui a fait prendre conscience de l’apport important de l’Opération Enfant Soleil. L’Opération Groenland était tout indiqué pour lui, d’autant plus que cela lui procurait une aventure inédite pour célébrer ses quarante ans.

Appuyé par sa conjointe Dina Lachance, il s’inscrit au début de l’année 2018. Avec ses parents et amis, qu’il remercie sincèrement, il réussit à amasser les 2500$ nécessaires. Il en profite également pour se remettre en forme et étudier le Groenland en profondeur.

Le 20 juillet dernier, il s’embarque à l’aéroport de Québec pour le Groenland qu’il atteindra après plusieurs escales : Toronto, Keflavik, Reykjavik  et, finalement, Kulusuk.

Départ en trek

En compagnie de l’animatrice Josée Lavigueur et des guides Marie Josée Talbot et Bernard Mailhot, le groupe se scinde en deux : le premier, dont fera partie Rémi, part en trekking et l’autre en kayak avec pour objectif de se rejoindre quelques jours plus tard au pied du glacier Karale.

Un bateau amène les trekkeurs dans le fjord Tasilaq, leur point de départ. Pendant six jours, ils traverseront des paysages magnifiques, des rivières venants des glaciers, tout en regardant défiler les icebergs et même… des baleines bleues! «Il paraît que c’est rare de pouvoir les observer à cette latitude. Nous avons eu la chance de les admirer pendant cinq heures». À cette époque de l’année, il fait jour presque 24 heures.

Au Groenland, il faut vivre au rythme de la météo qui est très changeante. «Le vent se lève rapidement, à un moment donné, il fait assez chaud pour être en culottes courtes et en t-shirt puis, dix minutes après, un vent glacial nous oblige à nous changer. On passe notre temps à fouiller dans notre sac à vêtements pour s’adapter», indique Rémi en riant.

Ce lien avec la météo contribue au tempérament des Groenlandais pour qui un agenda est une chose inutile. «Si tu fixes un rendez-vous avec un Groenlandais, il te répondra «peut-être», car rien n’est sûr chez eux. Ça fait changement avec nos vies de Québécois où tout est planifié, tout est inscrit dans le temps. Ici, le temps passe plus vite on dirait».

Retour en kayak

Et justement, la météo va quelque peu perturber le trajet du retour en kayak. On annonce du mauvais temps pour deux jours, obligeant le groupe en faire en bateau une section qu’il aurait dû pagayer.

Le dernier tronçon n’a pas été de tout repos sur les flots, les aventuriers devant se battre continuellement avec le vent et les vagues. «Les kayaks que nous utilisions étaient quand même bien adaptés pour ces conditions, avec des flotteurs internes qui assurent leur stabilité. Il fallait juste faire attention de ne pas se laisser surprendre par une vague de côté».

Décanter

Heureux de retrouver sa famille après ce périple de deux semaines, Rémi prend le temps de digérer toutes les aventures qu’il a vécues. «Je reviens de ce périple avec une meilleure confiance en moi, avec beaucoup moins d’inquiétude, plus calme», se rappelant le lien des Groenlandais avec le temps et la météo.

Et si l’un de ses enfants lui disait, plus tard, qu’il part pour une expédition du même genre? «Si le voyage est bien organisé comme celui que j’ai vécu, je l’encouragerais, car c’est très formateur et on en garde des souvenirs impérissables».