Une technique novatrice pour la culture de la framboise

PETITS FRUITS.  > L’avenir de la culture de la framboise passera par une nouvelle technique de production : la culture en pot.

Justine Breton et Jean-François Dion, des Fruits de la colline, sont les premiers en Nouvelle-Beauce à expérimenter cette pratique importée des Pays-Bas.

«Plutôt que de planter les framboises en pleine terre, comme nous le faisons habituellement, nous les mettons dans des pots remplis de fibre de coco, à raison de deux tiges par pot», précise Jean-François.

Les plants sont placés sous un toit de plastique pour les protéger de la pluie et de la grêle. Contrairement à une serre conventionnelle, l’abri n’est pas fermé sur les côtés.

Il faut ensuite assurer l’approvisionnement en eau et en nutriment. «La fibre de coco ne peut le faire», ajoute Jean-François. Des tuyaux, contrôlés par un tensiomètre, distribuent équitablement l’eau et l’engrais dans chacun des pots.

Avantages

Les avantages de cette nouvelle façon de faire sont multiple. Tout d’abord, on évite les pluies abondantes qui peuvent causer de la pourriture racinaire, comme il s’est produit cette année pour les plants en pleine terre. La toiture protège également les framboises des dommages que pourrait provoquer une tempête de grêle.

Puisque les plants, une fois coupés, sont entreposés sous une bâche ou dans des réfrigérateurs, on écarte aussi les désagréments du gel.

Mais le plus important, c’est le rendement. La variété de framboises utilisée pour la culture en pot s’appelle Tulameen, un cultivar développé en Colombie-Britannique qui offre des fruits plus gros, de la bonne couleur et de bon goût. Un plant peut produire le triple d’une variété en pleine terre, ce qui n’est pas rien. «Cette année, nous espérons pouvoir récolter un kilo par plant».

Non disponibles en autocueillette, les framboises recueillies aux Fruits de la colline se retrouvent au comptoir de l’entreprise, chez Blanc Vanille ou au IGA de Sainte-Marie.

L’hiver

Comme les framboisiers ne produisent que tous les deux ans, il faut prévoir la prochaine récolte à l’avance. «Cette année, c’est une pépinière qui s’occupe de faire pousser les plants qui serviront l’an prochain. Mais j’ai bien l’intention de le faire moi-même par la suite».

Avec cette nouvelle technique de la culture en pot, les producteurs de framboises du Québec espèrent prendre la place chez les marchands des importations de la Californie ou du Mexique dans les prochaines années.