Bien analyser ses besoins avant d’aller vers l’intelligence artificielle

Afin d’augmenter leur efficacité, des entreprises songent à emprunter la voie de l’intelligence artificielle. Sensible à ce sujet dans l’ère du temps, Beauce Numérique a tenu une conférence le 7 mai au Baril Grill de Saint-Georges.

Une centaine de personnes ont assisté à l’événement animé par Hugues Foltz, vice-président stratégie, et Nicolas Garneau, AI Scientist, chez Vooban à Québec.

Entreprise développant des logiciels sur mesure, Vooban intègre les dernières avancées technologiques dans chacun de ses projets. Plusieurs étapes classiques du processus d’affaires sont incluses dans l’accompagnement auprès des compagnies.

«L’entreprise doit comprendre ses objectifs d’affaires et déterminer les pistes d’innovation possibles. C’est ensuite qu’on analyse les données existantes et celles pouvant être recueillies. Un numéro de téléphone, une connexion réseau ou une carte de temps sont des exemples de données», d’expliquer Hugues Foltz.

Une fois les pistes d’innovation définies, il est nécessaire de valider la faisabilité du projet, son envergure, le retour sur investissement et les facteurs de risque.

«Souvent, on injecte l’intelligence artificielle de façon chirurgicale. C’est une magnifique technologique, sans être le syndrome de la pensée magique», dit M. Foltz.

Sous-ensembles

L’agriculture est un domaine prouvant utiliser les technologies en intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle (IA) regroupe toutes les techniques permettant aux ordinateurs d’imiter le comportement humain.

Le Machine Leaning (ML), sous-ensemble de l’IA, utilise des méthodes statistiques avancées pour permettre aux machines de s’améliorer avec l’expérience. Quant au Deep Learning (DL), sous-ensemble du ML, il permet le calcul de réseaux neuronaux multicouches.

«Avec l’IA, on établit une série de règles où l’algorithme suit une programmation définie. Grâce au ML, cet algorithme peut se reprogrammer lui-même en réaction à des confrontations. S’il est inclus dans le DL, il peut extraire des patrons à partir de données très brutes, comme des pixels», précise Nicolas Garneau.

Ces avancées technologiques peuvent s’inclure dans une multitude de domaines, comme les fabrications manufacturières et l’agriculture.

«Par exemple, nous avons un producteur laitier pour qui on a créé un système robotisé servant à nourrir les vaches et surveiller la prise de poids», indique Hugues Foltz.

Même si Vooban est basé à Québec, la compagnie souhaite développer le marché numérique en Beauce.

«Des entreprises n’ont pas les moyens d’avoir leur propre centre de recherches. Quand nous installons un système, on se déplace toujours dans l’entreprise pour des ateliers de démocratisation avec les employés», confirme M. Foltz.