Olivier Beauchesne médaillé d’or à Toronto

SPORTS. Olivier Beauchesne de Sainte-Hénédine a remporté une médaille d’or lors de la compétition de tir olympique « Canadian Airgun Grand Prix » qui avait lieu à Toronto du 20 au 22 mai dernier.

Le jeune homme de 22 ans, qui compétitionne dans la catégorie « Tireur d’élite » en carabine à plomb, en était à sa première participation comme adulte, mais avait déjà compétitionné avant la pandémie dans la catégorie Junior international. Il a débuté par le tir en position couchée dans le programme des cadets, mais se concentre sur le tir olympique à 10 mètres, explique Guillaume Paré, son entraineur local.

Le tir olympique en position debout demande aux athlètes d’atteindre une cible de 0,5 mm à une distance de 10m, en position debout et sans support. Ils doivent répéter la tâche 60 fois, en moins de 75 minutes, ce qui demande une excellente condition physique et une concentration encore meilleure.

Souffrant d’un trouble du déficit de l’attention (TDAH), le jeune tireur explique que sa discipline lui procure d’énormes bienfaits sur sa santé, en général. « Ça m’a aidé à prendre le contrôle sur moi. Ça m’a aidé à me calmer, me concentrer et c’est un sport qui demande beaucoup de dépassement de soi. Ce n’est pas un sport d’équipe où quelqu’un peut te diriger. L’entraineur est de l’autre côté de la ligne à dix mètres et ne peut nous parler, alors c’est à l’athlète de se parler, de se concentrer et de se débrouiller. »

Il ne possède pas d’armes et ne pratique aucunement la chasse, Il explique qu’il aime le sport pour ce qu’il lui procure. Son arme de compétition lui est prêtée par la Fédération québécoise de tir. « C’est très dispendieux, alors sans l’aide de la Fédération, je ne pourrais pas compétitionner. Une carabine de compétition, c’est hors de prix. Je ne le vois pas comme une opportunité de faire des compétitions internationales non plus. Si j’atteins un certain niveau un jour, on verra. C’est une opportunité de dépassement de soi, et non un objectif sportif. On peut difficilement en vivre de toute façon. »

Apprécie la confrérie qui existe au sein de l’équipe du Québec. « Ce n’est pas une Coupe du monde, alors pas besoin d’invitation, sauf qu’il faut que tu atteignes un certain niveau, car les coûts d’inscription sont assez élevés. Nous nous sommes rendus à Toronto en groupe et nous avons passé le week-end ensemble. Une fois sur la ligne de tir, c’est toutefois chacun pour soi. »

Sur la situation actuelle dans l’actualité, versus les armes à feu, à la suite de tristes événements survenus à Montréal ou aux États-Unis, Olivier Beauchesne se dit déçu de voir son sport préféré subir les contrecoups d’événements malheureux, surtout que lui, n’en a pas d’armes. « Ce n’est pas quelque chose qui arrive régulièrement au Canada. Quand j’ai vu le premier ministre Trudeau se prononcer et vouloir interdire les armes de poing, j’ai trouvé ça plate, car c’est une belle communauté les tireurs. Je trouve ça plate pour celles et ceux qui en ont. Le tir en soi est un sport, une passion et mettre tout le monde dans le même panier est injuste. »

Olivier se prépare maintenant pour sa prochaine compétition, un championnat provincial, aura lieu à Trois-Rivières au début du mois de juillet. Il pourra ensuite participer au championnat canadien qui aura lieu au début d’août.