Sainte-Marie pourra respirer

SAINTE-MARIE. Sainte-Marie doit densifier la population sur son territoire. De plus, la ville manque cruellement de logements pour accueillir les familles. Afin d’y remédier, Benoît Vachon et Vincent Rochette du Groupe BVR travaillent depuis 2020 à l’aménagement de la nouvelle rue des Sentiers. À terme, le projet pourrait représenter environ 500 nouveaux appartements pour Sainte-Marie.

La rue des Sentiers est située sur la route St-Martin, non loin de l’autoroute 73. Il s’agit d’une rue de style cul-de-sac de 135 mètres (environ 442 pieds) de longueur, dont la construction s’est terminée au mois d’août dernier. Les égouts et aqueducs y sont déjà en place et l’électricité suivra quelque part en décembre. Son nom est attribuable aux sentiers de vélo et de raquette, ainsi qu’aux pistes de VTT et de motoneige, qui sont (et demeureront) dans ce secteur de la ville.

Sur place, 537 000 pi² de terrains libres attendent les promoteurs, et ce, uniquement pour la construction d’édifices à logements. Il faut mentionner que les projets commerciaux sont également les bienvenus. « Ça pourrait être un hôtel… », a invité Benoît Vachon.

Toutefois, la route menant à la rue a été longue. Présenté à la Ville en avril 2020, le projet de rue a également nécessité des négociations avec trois propriétaires terriens. Le zonage (unifamilial) a aussi dû être changé (multilogement et commercial). « C’est beaucoup de travail. […] On a senti une ouverture de la Ville envers le projet. On n’était pas les premiers à vouloir acquérir les terrains… », a soulevé M. Vachon.

À cette heure, deux projets de multilogements ont déjà été confirmés, ce qui représente 220 portes. Les premiers locataires devraient pouvoir y aménager en 2024. Un potentiel d’environ 300 portes est donc toujours disponible pour les promoteurs.

Un besoin

Selon Vincent Rochette, le projet est indispensable notamment depuis la démolition de centaines de maisons à la suite des inondations de 2019, de même que par l’arrivée constante de travailleurs étrangers. Qui plus est, la crise du logement est une réalité provinciale, tandis que d’aussi beaux et grands terrains seront difficiles à trouver dans les prochaines années à son avis.

« Sainte-Marie est dans les villes au Québec où il manque le plus de logements. Ce n’est pas important, c’est essentiel », a pour sa part prononcé Georges La Rocque, directeur du Service d’urbanisme de Sainte-Marie, en soulignant le sérieux des deux entrepreneurs dans leur projet de rue. « J’ai dit oui tout de suite. Nous voulons densifier, mais nous voulons le faire de façon esthétique. Tout le monde a été consulté, tout le monde a accepté, il n’y a personne de lésé et il y a tellement de demandes… »