Pénurie de pharmaciens dans la région

SANTÉ.  Une récente enquête de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) témoigne des répercussions du manque de professionnels dans ce milieu précis. Le taux de découverture reste important dans trois secteurs en Chaudière-Appalaches. 

Dans les urgences de la région, 88 % des besoins en pharmaciens prodiguant des soins pharmaceutiques sont non comblés. Les pourcentages se fixent à 63 % en dialyse rénale et 46 % aux unités de soins intensifs et coronariens. 

« Les besoins en soins pharmaceutiques ne cessent de croître avec le vieillissement rapide de la population, la multiplication des maladies chroniques ainsi que la complexité et le coût considérable des médicaments. L’ensemble de ces facteurs exercent une pression non négligeable sur notre réseau de santé », mentionne Julie Racicot, pharmacienne et présidente de l’A.P.E.S.

L’association demande au gouvernement de valoriser la profession par des gestes concrets, comme des investissements dans le recrutement de personnel avec des conditions comparables au secteur privé. La valorisation de la profession inclut la reconnaissance de la maîtrise en pharmacothérapie avancée, préparant à la pratique en milieux de soins aigus et complexes. 

L’A.P.E.S. demande également la réalisation d’un nouvel exercice de planification en main-d’œuvre pharmaceutique, ainsi qu’une meilleure accessibilité à distance au programme de maîtrise. 

« À l’automne 2023, le taux d’inscription en pharmacie d’établissement se trouvait parmi les plus bas depuis dix ans. Il est essentiel de redoubler d’efforts pour attirer et retenir des pharmaciens en établissement », indique Linda Vaillant, pharmacienne et directrice générale de l’A.P.E.S.

L’enquête couvre l’exercice budgétaire des établissements de santé allant du 1er avril 2022 au 31 mars 2023. Elle possède un taux de réponse de 92,5 %, soit la participation de 37 départements de pharmacie.