Football: Olivier Fournier s’essaye à Marseille

SPORTS. Après un parcours universitaire avec les Gaiters de Bishop’s, le footballeur de Frampton, Olivier Fournier a traversé l’Atlantique il y a un mois pour expérimenter le football nord-américain en Europe, plus particulièrement en France.

Visiblement heureux depuis son arrivée en sol français depuis le 13 février dernier, Fournier a maintenant trois matchs à son actif avec les Blue Stars de Marseille, et qualifie son expérience de positive, jusqu’à maintenant, même si une certaine adaptation a été nécessaire et que son entrée en scène est arrivée rapidement.

« Je suis arrivé le 13 (février) et on jouait le 17. J’avais eu le cahier de jeu à peine une semaine avant de quitter. Ce n’est pas très complexe. Avec l’expérience que j’ai, ce sont les mêmes concepts, mais pas les mêmes noms. C’est très basic. »

Il observe que le football en France est un peu moins technique qu’ici au Québec ou en Amérique du Nord en général. « Le talent est là tout de même. Il y a de la force et de la rapidité, mais c’est un peu moins technique et c’est là que j’entre en ligne de compte, avec mon expérience. »

Il explique qu’il y a trois ligues en France. Il y a la D1, D2 et la D3. La D1 est en quelque sorte la ligue Élite et c’est à ce niveau qu’il évolue sur la ligne offensive, mais pas toujours à sa position naturelle. « Ce que l’entraineur souhaite, c’est de m’opposer toujours au meilleur joueur de la ligne défensive adverse. Donc, à mon premier match, j’ai dû jouer comme bloqueur extérieur, car leur meilleur joueur se positionnait là. Dimanche dernier, j’étais garde à gauche, encore là parce que le meilleur joueur adverse en défensive y était. »

Il précise que l’opportunité de jouer là-bas lui est venue un peu pas hasard. « Un de mes coéquipiers à l’université Bishop’s a beaucoup de contacts en France. Mon entraineur ici à Marseille lui avait écrit lui disant qu’un de ses prospects sur la ligne offensive s’était finalement désisté et il cherchait un conseil pour combler son besoin. C’est là que l’opportunité m’a été présentée. »

Une préparation vitesse grand V

Convaincre son nouvel entraîneur de le recruter n’a pas été difficile. « J’ai envoyé quelques séquences qui me concernent et il m’a engagé tout de suite. Il voulait me voir en France deux semaines plus tard. Je m’en suis fait un devoir de pouvoir m’adapter assez rapidement. Heureusement, j’ai eu l’aide de ma famille et de mon entourage pour me préparer rapidement. »

Fait à noter, un seul autre joueur canadien évolue au sein de l’équipe. « Il est de descendance française aussi, alors il avait déjà sa double citoyenneté. Il est venu jouer pour les Blue Stars et a choisi de rester ici. »

Olivier Fournier savait dès le départ que de gagner sa vie dans son sport serait difficile, ce qu’il ne peut faire à l’heure actuelle en France. Il peut toutefois occuper un autre emploi pour subvenir à ses besoins. « Je suis venu ici beaucoup plus pour l’expérience. J’ai un salaire avec quelques avantages, mais j’ai autre chose au Québec, dans le développement des affaires à Sherbrooke. Tout se fait en ligne et ça convient à mon horaire. Ils avaient un besoin et ça me permet de combler mes besoins, tout en faisant cela de la maison. »

Sa saison devrait se terminer à la fin juin, selon l’agenda actuellement prévu. « La saison débute en février et le dernier match possible, la finale, doit avoir lieu le 30 juin. Les équipes ont souvent une semaine de pause entre les matchs, d’où pourquoi la saison est un peu plus longue. »

Et le football est-il toujours dans ses plans l’an prochain ? « Jouer à Marseille me donne envie d’aller peut-être voir autre chose ailleurs. Mon colocataire est allé en Autriche, en Allemagne et au Mexique, alors il pourrait me donner des trucs pour me faire remarquer, j’adore voyager. Je veux d’abord exceller à Marseille et si d’autres opportunités se présentent, je devrai d’abord en parler avec ma famille et ma copine qui elle, est encore au Canada. Mes parents planifient déjà un voyage ici », confie-t-il, en terminant.