Six mois de prison pour une fausse alarme
Recherché depuis le 22 avril, Raymond Poulin, 54 ans de Saint-Georges, a été arrêté le mardi 7 juin dernier. L’individu, qui a fait face à la justice le mercredi 8 juin, avait admis au mois de janvier de n’avoir réalisé aucune des 200 heures de travaux communautaires qui lui avaient été imposées, ceci en peine d’un appel de faux incendie qu’il a effectué en 2012. Il devra donc aller réfléchir six mois derrière les barreaux.
À l’accusation, le procureur Nicolas Champoux a soulevé que M. Poulin ne s’était pas présenté à la cour pour sa dernière comparution, n’avait pas collaboré et ne s’était jamais mobilisé pour respecter la peine initiale.
À sa défense, Me Jessica Bernard a souhaité demander une évaluation de l’aptitude du Georgien à subir un procès. Après quelques vérifications par le juge Hubert Couture, où l’accusé a parfaitement répondu aux questions qui lui ont été posées, la requête a été rejetée. « L’emprisonnement n’est pas la solution. Selon moi, c’est un suivi médical dont il a besoin », a-t-elle conclu.
« Laissez-moi une chance. Ce que vous voulez que je fasse, je vais le faire. Je vous en prie », a lancé à son tour l’accusé. Par contre, le dernier commentaire n’a pas réussi à influencer la décision finale.
« Sa non-mobilisation ne date pas d’hier, mais date de fort longtemps. Monsieur a eu beaucoup de chances et n’a pas donné signe de vie. Six mois de prison sont tout à fait légitimes pour lui faire comprendre que lorsqu’on a des conditions, il faut les respecter », a complété M. le juge.
La période de détention sera suivie d’une probation d’un an.