Sauvée par sa dent cassée

Une femme de 39 ans de Québec qui était accusée de défaut d’obtempérer a été acquittée ce matin au Palais de Justice de Saint-Joseph-de-Beauce. Le juge Steve Magnan avait en effet un doute raisonnable de croire que c’est une dent cassée qui avait empêché la dame de souffler adéquatement dans l’appareil de détection approuvé des policiers.

L’arrestation a eu lieu le 10 juin 2016 à Sainte-Marie. À ce moment, elle avait fourni un échantillon d’haleine à sept reprises sans succès. Aux dires de l’accusée, c’est la douleur liée à la dent cassée et non l’alcool qui avait affecté sa conduite, et c’est cette même douleur qui ne lui permettait pas de souffler adéquatement dans l’appareil.

L’enquête avait par ailleurs démontré que la dame s’était en effet rendue chez son dentiste après l’incident (il y avait même un peu de sang sur l’ivressomètre), et qu’elle avait insisté pour passer un test de sang afin de prouver qu’elle ne conduisait pas avec les facultés affaiblies. À son arrivée au poste de police toutefois, personne n’était présent pour procéder audit prélèvement.

Bien que M. le juge considère que l’accusée ait grandement exagéré son mal de dent et que les réponses aux questions qui lui étaient posées étaient longues et décousues, elle bénéficie néanmoins du doute raisonnable de croire qu’elle pouvait être incommodée au point de ne pas pouvoir souffler correctement.