Quand l’alcool mène au pied du mur

Christopher Barnard, 42 ans de Saint-Joseph, n’a plus le choix. Le mardi 23 août dernier au Palais de Justice de Saint-Joseph, sa liberté lui a été accordée en attendant son procès, prévu le 30 septembre. Il devra toutefois se plier aux exigences d’une thérapie fermée d’une durée de 13 semaines afin de le libérer de sa dépendance à l’alcool.

Brièvement, le 23 mai dernier, c’est avec un bâton de baseball en main qu’il serait allé rendre une visite chez une amie pour aller tabasser son copain qui la battait. Dans cette affaire, ses conditions de remise en liberté l’obligeaient entre autres à ne pas boire d’alcool. Mais, après une dispute avec sa conjointe le 16 juillet dernier, celle-ci a téléphoné à la police pour les prévenir qu’il avait failli à sa promesse.

« Je suis détenu depuis environ un mois, j’ai eu le temps de réfléchir. Je n’ai pas la tête de l’emploi pour être un prisonnier. Je regrette de m’être rendu là. Ça me manque de m’occuper de ma fille et de travailler et j’espère ne plus avoir affaire avec le milieu carcéral », a affirmé l’accusé.

Après avoir rencontré M. Barnard, une responsable du CRC Beauce de Vallée-Jonction a indiqué que le Joselois avait la sincérité nécessaire pour entreprendre une thérapie entre leurs murs. À l’opposé, la procureure de la couronne Audrey Roy-Cloutier, procureure de la couronne, n’était pas convaincue que la motivation de l’homme était bien réelle. « Le plaisir semble guider une partie de ses actions. Il n’est pas retourné en thérapie (il en avait suivi une en 2007). Il a préféré utiliser son temps pour des rencontres festives avec ses amis. »

En signifiant son accord avec les derniers propos, le juge Steve Magnan a tout de même accordé la thérapie à l’individu, car elle aura lieu dans un milieu encadré. Ainsi, la sécurité du public ne sera pas en danger. « Vous découvrirez sûrement quelque chose de sous-jacent à votre problème de consommation », est-il confiant.

Mentionnons que pour retrouver sa liberté, une somme de 2000 $ a dû être ajoutée de l’engagement de 1500 $ que M. Barnard avait déjà déposé lors de sa dernière libération conditionnelle. Par conséquent, un nouveau bris de probation pourrait signifier pour lui la perte de 3500 $.