La petite Laura peut enfin respirer
Félix Diotte, 70 ans de Sainte-Marie, passera les deux prochaines années derrière les barreaux. La sentence est tombée le vendredi 15 avril dernier au Palais de Justice de Saint-Joseph, pour une douzaine d’événements de contacts sexuels et d’incitation à des contacts sexuels à l’encontre de sa petite-fille.
Laura Couillard n’était âgé que de sept ans lorsque son grand-père a commencé son manège. Les gestes répréhensibles ont été posés depuis décembre 2011, et ce, sur une période d’environ un an et demi. Le rapport présentenciel, demandé à la cour le 12 février dernier, a d’ailleurs été déclaré de « très peu favorable pour l’accusé » par le juge Carol St-Cyr.
À la défense, on mentionnait l’âge avancé de M. Diotte, son mauvais état de santé, son absence d’antécédent en pareille matière, ainsi que le risque faible de récidive. D’autre part, on mentionnait l’abus de confiance, le déni de la gravité de la situation, de même que son manque d’empathie envers la victime. « La décision doit avoir un aspect dissuasif, et les facteurs aggravants l’emportent hautement sur le peu de facteurs atténuants », a commenté M. le juge.
« Je pense que justice a été rendue », a prononcé pour sa part Audrey Roy-Cloutier, procureure de la couronne. De plus, elle a soulevé l’importance pour la jeune fille dans sa décision de lever l’interdiction de publication qui empêchait les médias, avant ce jour, de mentionner son nom. « Elle ressentait le besoin de s’exprimer. Son expérience, elle veut la partager », dit-elle.
Après la période de détention suivra une probation de trois ans « afin d’aider la victime le plus longtemps possible », d’appuyer Carol St-Cyr. Son ADN sera également enregistré, et son nom paraîtra dans le registre des délinquants sexuels à perpétuité.