Avocat de fils en père

THÉÂTRE. «Un avocat au dessert» est la comédie à voir cet été, présentée au Théâtre de l’Hôtel de Ville jusqu’au 15 juillet.

Une pièce bien rodée, aux acteurs d’expérience: c’est ce qui ressort de l’avant-première présentée le jeudi 15 juin à Saint-Joseph-de-Beauce.

Avez-vous déjà soupçonné votre avocat d’être un profiteur? Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblent les jeux de coulisses dans un cabinet d’avocat? Eh bien, si vous n’avez pas réponse à ces questions «existentielles», la comédie «Un avocat au dessert» les répondra pour vous. Cette pièce, signée Caroline Audet, raconte l’histoire de Romuald Tanguay (joué par Richard Thibodeau), un ex-détenu, renouant ses relations avec son fils après plusieurs années d’absence, tandis que Simon Levert, le fils (joué par Sébastien Hamel), est horripilé par la présence de son père comme remplaçant de la secrétaire. Le duo forme deux électrons opposés qui se rapprocheront au fur et à mesure des péripéties.

L’histoire amoureuse qui se joue entre le fils et une comparse avocate, Maxime Brunelle (jouée par Justine Caron) pimente la relation père-fils et elle s’ajoute aux ambitions de leur patron Harold Rocherfort (Stéphane Quirion) qui reçoit la visite d’une inspectrice des candidatures de juge, Margot Wolfe (Caroline Audet).

Jeu des acteurs

Malgré un début un peu long, la salle de l’hôtel de ville se remplit de rires, très vite, dès l’arrivée sur scène de Richard Thibodeau qui incarne avec brio un personnage attachant (vous reconnaîtrez peut-être un membre de votre famille) et excessivement dérisoire.

La pièce se poursuit avec la gêne de l’avocat Simon Levert d’avouer à Maxime Brunelle son amour. Là encore, le jeu est très bien exécuté.

L’un des moments forts d’Un avocat survient après l’entracte, lorsque Romuald Tanguay se fait passé pour le dirigeant du cabinet d’avocat, afin de tromper l’inspectrice qui devient follement amoureuse de lui.

Décors et costumes

Le nouvel éclairage de la salle de l’Hôtel de Ville fait donne l’impression de se retrouver dans un vrai bureau d’avocat, avec ses néons. L’ascenseur et le mobilier sont bien choisis également, sans accentuer le côté «glamour» qu’on voit trop souvent associé à la profession.

À une seule reprise Richard Thibodeau et Caroline Audet ont presque décroché, lors de la scène de la chaise roulante (vous comprendrez pourquoi si vous allez voir la pièce).

Réservations de siège: 418 957-9632