Une galerie controversée à Saint-Joseph
Refaire toute la galerie et les escaliers de la Maison de la culture de Saint-Joseph, voilà un projet qui a fait sursauter deux ou trois contribuables lors de la dernière assemblée du conseil municipal. La raison : le coût des travaux.
En fait, une estimation réalisée dans le but d’adresser une demande d’aide financière de 50 % établit le montant du projet à 180 000 $ incluant tous les frais afférents. C’est donc dire que cette restauration nécessiterait un investissement de quelque 90 000 $ de la part de la Ville. Or, souligne le maire Michel Cliche, ce dossier pourrait être appuyé d’un don privé, ce qui abaisserait la participation financière de la Ville. « Peut-être qu’en bout de ligne, le projet pourrait coûter 25 000 $ ou 30 000 $», dit-il
Comme la Maison de la culture fait partie de l’ensemble institutionnel de Saint-Joseph qui est classé historique, la Ville a des obligations à respecter. Les interventions envisagées doivent être conformes au style architectural et on ne peut remplacer les matériaux d’origine, comme le bois, par des éléments synthétiques. C’est justement la condition qui entre en ligne de compte pour l’obtention d’une aide financière de la part du ministère de la Culture et des Communications.
Passer outre les obligations?
Pour l’un des citoyens présents à l’assemblée, la Ville devrait passer outre cette condition. Ou bien elle pourrait condamner cette galerie et son escalier ou bien elle pourrait opter pour une rénovation moins coûteuse et plus durable.
Ne pas se conformer aux obligations reliées au classement, soutient le conseiller Pierre Gilbert, c’est une arme à deux tranchants. «Si dans un horizon de cinq ou six ans, il fallait intervenir sur la toiture et que de tels travaux nécessiteraient des déboursés d’un demi-million de dollars, on ferait quoi?» Chose certaine, la Ville pourrait se retrouver le bec à l’eau sans subvention possible.
Le maire a tenu à rappeler que dans un premier temps, au début des années 1990, la sauvegarde de la Maison de la culture et du Centre communautaire, le bâtiment voisin, avaient été subventionnés à 90 %. Même chose en 2012 quand on avait restauré l’extérieur du Centre communautaire.
En bout de ligne, la Ville a tenu à mentionner que rien n’est conclu dans ce dossier. L’évaluation des travaux était nécessaire pour déterminer le montant de l’aide financière qu’on déposera. «Aucun appel d’offres n’a encore été fait et souvent, indique le maire, on a des surprises. Les soumissions peuvent varier énormément.» Aussi, ce projet est conditionnel à une aide gouvernementale, précise-t-on.