Une élève modèle malgré une ouïe déficiente
Élisabeth Gagné est une élève de deuxième année à l’École L’Accueil de Scott. Sportive, brillante, allumée, difficile de croire que la jeune fille vit avec un problème auditif sévère. Un problème auquel l’élève, autant que son institution, a su s’adapter.
En effet, depuis la prématernelle, Élisabeth suit ses cours avec l’aide d’un système MF. Propriété de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemins, il s’agit d’un dispositif qui transporte à son oreille le son d’un micro porté par sa professeure. Il faut savoir que son appareil auditif (sans le système MF) amplifie naturellement tous les sons ambiants: fermeture de livres, déplacement de chaises, coups de crayon sur le bureau, etc. Donc, si ses camarades de classe sont agités, les mots de l’enseignante deviennent presque inaudibles.
« Si je ne l’avais pas, ça serait beaucoup plus difficile », a commenté l’élève. Elle ajoute qu’il demeure nécessaire pour son institutrice de ne pas parler trop vite, car Élisabeth tâche de lire sur les lèvres pour déchiffrer certains sons similaires. « Je la fais parfois répéter pour être sûr de bien comprendre », dit celle qui entretient une moyenne d’environ 90 % dans toutes les matières.
Selon Kathleen Mercier, mère de la jeune fille, l’objet avait attiré la curiosité des autres enfants au tout début. Aujourd’hui, puisque tout le monde se connaît à l’école et que le système MF est utilisé depuis près de quatre ans, c’est devenu une habitude pour tout le monde. « En principe, elle peut tout faire, sauf des sports de contact », a-t-elle soulevé.
« Elle n’est pas mise à part pour ça. C’est une excellente élève. Elle travaille très bien et elle veut réussir », a prononcé dans le même sens son enseignante France Champagne. De son côté, utiliser le système a demandé un certain temps d’adaptation en début d’année. « Il faut penser à toujours le porter et le donner aux autres intervenants, mais ça va bien maintenant. À deux (Élisabeth a aussi une éducatrice spécialisée quelques heures par semaine), on se le fait penser. »