Un pas dans la mauvaise direction selon l’AQRP

L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) est préoccupée par la tendance de plusieurs CIUSSS du Québec à alléger la formation des préposés aux bénéficiaires.

L’association pense notamment au projet pilote du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches, qui démarrera un programme de formation à l’automne. Celui-ci s’échelonnera sur neuf semaines plutôt que les 25 habituelles.

« Écourter une formation professionnelle est très risqué et rare dans le milieu professionnel. Nous n’avons qu’à penser au milieu de la construction. Imaginez maintenant dans le secteur de la santé où on doit s’occuper des aînés en perte d’autonomie. C’est une erreur de couper dans la formation pour surmonter des défis de rétention du personnel. Le gouvernement a un travail à faire pour améliorer les conditions dans lesquelles ces individus travaillent et ce que l’on constate, c’est qu’il cautionne ces changements et nous trouvons cela déplorable », est inquiet Donald Tremblay, président de l’AQRP.

Entre autres, M. Tremblay est d’avis que l’allègement de la charge de travail des préposés aux bénéficiaires permettrait sans doute d’améliorer les soins dispensés aux aînés les plus vulnérables, et en même temps, cela devrait avoir un effet significatif sur la rétention du personnel. « Les perdants, ce sont les aînés qui sont sans voix et qui subissent les conséquences de ces décisions administratives de dernière minute. »