Un entrepreneur beauceron et le bitcoin
ÉCONOMIE. Philippe Vachon de Vallée-Jonction a une grande confiance en la technologie derrière le bitcoin. Il nous explique pourquoi.
La crypto-monnaie
Philippe Vachon a acheté ses cinq premiers bitcoins il y a 18 mois, alors que la valeur de cette devise numérique était de 575$. L’investisseur s’en est procuré deux autres en février 2017. Dernièrement, la valeur du bitcoin a franchi la barre des 20 000$, le 17 décembre. Son prix a ensuite redescendu ce cap psychologique et oscille aujourd’hui autour de 19 000$.
On peut présumer que l’investissement de départ de Philippe Vachon (environ 4500$) a atteint une valeur supérieure à 100 000$. Est-ce une bulle spéculative qui va éclater? Voilà la grande question, encore débattue par les économistes et les experts.
Le risque ne fait pas peur à Philippe Vachon. Il n’est pas prêt à retirer ses billes de ci tôt. Il est convaincu que le bitcoin atteindra les 100 000$ d’ici deux ans. «Tout est basé sur l’offre et la demande. Sa valeur ne va pas baisser. Il y a trop d’utilisateurs et d’adoption pour que cela arrive», explique-t-il.
Son parcourt
Le jeune homme de 33 ans s’est d’abord intéressé à l’entrepreneuriat avec Vitre-Net, un service de nettoyage. Il a ensuite pris un tournant dans les enduits de toitures. Il détient l’exclusivité, avec son partenaire Gabriel Roy, du produit Noxor, une recette d’élastomère, servant à protéger contre la rouille et les intempéries.
La crypto-monnaie
Il a commencé à s’intéresser il y a deux ans, aux rouages du bitcoin, le blockchain. Cette technologie décentralisée permet une autorégulation des informations par l’encryptage en «block». «Certains utilisateurs, qu’on appelle mineurs, vont vérifier les transactions. La quantité d’énergie que les mineurs ont besoin correspond à la consommation de 92 pays», dit Philippe Vachon.
Comment le bitcoin est créé
Il est impossible de créer un faux bitcoin, car chacun possède un numéro (SHA-256), pratiquement impossible à déchiffrer. Les mineurs obtiennent ces numéros indéchiffrables. «C’est un calcul de nombres premiers et il faudrait un ordinateur capable de compter les atomes qu’il y a sur la terre», prend comme exemple l’entrepreneur.
Il existe toujours un risque de vol d’une crypto-monnaie, mais il se trouve dans la sécurité de la plateforme qu’on utilise, l’intermédiaire.
Présentement, seize millions de bitcoins s’échangent sur internet. Ce nombre ne peut dépasser le plateau maximal de 21 millions en 2140.
Un marché en expansion
Le bitcoin n’est pas la seule devise issue du même principe. Depuis son apparition en 2009, plusieurs centaines ont vu le jour dont l’Etherum. L’ensemble atteint les 500 millions de valeur mobilière. «Je crois que c’est un effet boule de neige. De plus en plus de gens adoptent la crypto-monnaie», ajoute M. Vachon.
Ottawa souhaite taxer
Il serait théoriquement possible de taxer les profits de l’argent numérique, par l’entremise des institutions financières. Cependant, tout est à faire, car il existe des moyens de garder secrète l’identité des propriétaires. «Ils veulent générer des revenus via les plateformes qui mettent en relation un compte bancaire», explique Philippe Vachon.
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