Un court-métrage tourné en Beauce
CINÉMA. Le court-métrage Anastasia parle du deuil d’un jeune garçon après la mort de sa mère. Le tournage s’est déroulé cet été un peu partout dans la région, principalement dans les environs de Beauceville.
Pourtant à l’origine, l’idée du court-métrage ne concernait aucunement la Beauce. C’est Timur Aslaev, étudiant en cinéma à l’Université Concordia et réalisateur d’Anastasia, qui a écrit au départ le scénario d’un court-métrage sur le deuil. L’emplacement initial de l’histoire était en fait la Sibérie, où Timur a grandi. C’est quand il a demandé l’aide de son ami Guillaume Chabot, futur producteur du court-métrage, que l’idée de tourner Anastasia en Beauce est apparue. En effet, Guillaume est natif de Saint-Lambert-de-Lauzon et c’est lui qui a fait découvrir au réalisateur la région de la Beauce.
« Beaucoup de gens en cinéma vont avoir tendance à trouver un endroit qui va avec ce qu’ils avaient en tête pour ensuite le manipuler le modifier. Ils vont tourner des scènes à Montréal et prétendent que ça se passe à Washington. Mais quand Timur a découvert la région, il a adoré et a réécrit son scénario pour que ça se passe en Beauce, plutôt que de faire l’inverse », explique Guillaume Chabot.
Anastasia est alors devenu une œuvre parlant non seulement du deuil d’un jeune garçon, mais également un projet intimement relié à la Beauce. En effet, l’équipe de production a consulté des gens de la région, comme l’archiviste Andrée Roy, le collectionneur Paul Giguère et le céramiste Hugo Didier pour aider à la réécriture du scénario. D’ailleurs, deux vases en céramique ont été créés pour le tournage du film par M. Didier suivant la technique de Céramique de Beauce, une entreprise marquante de la région entre 1940 et 1989. « On pourrait dire d’une certaine manière que le vase du film est la plus récente céramique de Beauce qui a été créée », affirme Guillaume. Il ajoute également que l’un des vases a été offert au collectionneur Paul Giguère. De plus, au cours du tournage qui a duré neuf jours, l’équipe a été logée au Camp anglais des Appalaches par Jean-François Cormier et Marie-Isabelle Morais, ajoute le producteur. Il mentionne également que la majorité de la nourriture sur le plateau de tournage a été offerte par des restaurants locaux.
Anastasia est présentement en phase de postproduction. Une campagne de sociofinancement sur le site La Ruche est en cours pour aider à financer les coûts occasionnés par le projet. En effet, ayant été produit de manière indépendante, le court-métrage a été entièrement financé par son équipe. Guillaume Chabot, le producteur, mentionne que le montant déboursé pour permettre la réalisation de l’œuvre tourne autour de 15 000 $. Il indique également qu’une projection du film aura lieu en Beauce une fois le projet terminé pour remercier les gens d’ici de leur générosité.