Pierre Poilievre vise le cœur
POLITIQUE. Libertés individuelles et équilibre des finances. Tels ont été les thèmes principaux du discours de Pierre Poilievre, candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada, en visite en Beauce le vendredi 6 mai dernier. Des sujets qui ont tôt fait réagir les quelque 150 supporters présents au Centre Caztel de Sainte-Marie.
« Liberté de choix, liberté de prendre nos propres décisions. On ne peut pas définir le Canada de façon ethnique; la liberté est notre nationalité. […] Je veux rendre le Canada le pays le plus libre au monde », a-t-il débuté.
Puis, c’est la gestion des finances par le premier ministre du Canada Justin Trudeau, et par son rival dans la course à la chefferie Jean Charest du temps qu’il était premier ministre du Québec (2003 à 2012), qui a été sa cible. « Dépensez un dollar, trouvez un dollar », a-t-il résumé, en rappelant que la population n’a pas la possibilité de simplement augmenter les taxes lorsqu’elle manque d’argent. « Les politiciens ont besoin d’une discipline légale », dit-il.
Dans le même ordre d’idées, M. Poilievre a confirmé son appui à la gestion de l’offre et espère donner les moyens au pays d’augmenter ses productions de nourriture, d’énergie, de même que ses constructions résidentielles. À son avis, en augmentant l’offre, les prix baisseraient et le dollar canadien n’en serait que plus fort. Ainsi, il promet que dans un horizon de 5 ans après son élection, il bannirait le pétrole qui ne proviendrait pas du Canada, tandis que les édifices fédéraux qui ne servent plus seraient convertis en logements abordables pour les jeunes.
Également, il estime que des sommes utilisées, par exemple, dans le registre des armes à feu, devraient plutôt servir à lutter « contre les vrais criminels » plutôt que de brimer les chasseurs et les tireurs sportifs. « Environ 80 % des criminels utilisent des armes qui viennent des États-Unis. On devrait prendre cet argent pour renforcer les frontières et empêcher l’importation des armes illégales », a-t-il prononcé.
« Au lieu de diviser pour régner, comme on voit maintenant, il faut unifier pour la liberté », conclut-il.
Impliqué dans la campagne de M. Poilievre, l’ancien maire de Trois-Rivières Yves Lévesque (2002 à 2018) était plus qu’emballé par le message de son candidat. « Pour moi, ce que tu dis, il faut que tu le fasses. […] C’est l’homme qu’il nous faut pour ramener le Canada où il doit être », a-t-il déclaré.
Mentionnons qu’avant son arrêt à Sainte-Marie, le député de Carleton (Ontario) avait visité deux fermes de la région.