On ne peut pas servir le dessert avant l’entrée

L’une des qualités essentielles que doit posséder un entrepreneur, c’est de ne pas avoir peur du travail. Cette notion, constate toutefois l’homme d’affaires Jean Grégoire de Scott, bien des jeunes l’ont perdue. « Ils veulent le dessert avant l’entrée ».

Celui qui était l’invité de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Joseph mercredi dernier 28 septembre, relate que le travail, pour sa part, il l’a appris à la dure. « Si on voulait un vélo, quand nous étions jeunes, il fallait s’organiser pour le gagner. »

Certes, les gens de la jeune génération ne peuvent pas toute être mis dans le même panier. Il en existe et il en existera toujours qui ont la fibre entrepreneuriale, mais il faudra arrêter de décourager les jeunes avec la bureaucratie, soutient M. Grégoire.

L’homme d’affaires beauceron, on le sait, a œuvré dans le domaine de l’imprimerie. Il a fait ses armes à L’Éclaireur de Beauceville. Avec son frère Jacques, il a fondé Interglobe pour ensuite voler de ses propres ailes avec Solisco de Scott.

Une idée, un grand projet

Comme si son travail de pdg n’était pas suffisant, Jean Grégoire s’était porté acquéreur, un jour, d’une terre avec des amis. «Je ne sais pas pourquoi. On a planté des vignes et j’ai finalement racheté les parts de chacun.» Cela a donné naissance à La cache à Maxime. L’immense complexe  a nécessité, jusqu’à aujourd’hui, un investissement de 50 M$.

Pour Jean Grégoire, il ne faut jamais lâcher. «Même quand on se fait dire non à répétition, on doit aller jusqu’au bout de son projet. » La ténacité est un leitmotiv, mais la réussite en affaires s’articule autour d’autres prérogatives : l’honnêteté, l’importance de bien s’entourer et de savoir régler les problèmes. « Il y a toujours une solution », dit celui qui avoue être un peu comme un chat parce qu’il a toujours su retomber vite sur ses pieds.