Lionel Bisson ferme les livres
Sainte-Marie. Après 30 ans à la tête du Groupe APTAS, Lionel Bisson a décidé de quitter la direction générale de l’entreprise. Le mardi 21 juin dernier, il vivait la dernière réunion de son conseil d’administration à ce titre.
« Ça fait 3 ans qu’on a amorcé le processus de relève. […] On est un peu comme une famille. C’est important de réaliser un transfert graduellement. Aujourd’hui, elle est prête, mais moi, pas tout à fait. On n’est jamais prêt, mais c’était important pour moi de me fixer une date », a-t-il affirmé, en soulignant le professionnalisme de son conseil d’administration.
La succession sera ainsi assurée par Karine Gravel, qui travaille au sein de l’entreprise depuis plus de 15 ans. « M. Bisson m’a ouvert les portes de l’entreprise, et d’avoir travaillé à ses côtés pendant toutes ces années a fait de moi une meilleure personne. Le Groupe APTAS est en bonne santé, nous avons de très nombreux projets sur la table à dessin », a-t-elle soulevé.
Rappelons que le Groupe APTAS regroupe les entreprises Cartonek, Dextera et Environek depuis 2017. D’un chiffre d’affaires de 1,3 M$ en 1992, il est maintenant de 9,5 M$ par année. L’entreprise d’économie sociale est également passée de 24 à 125 employés, dont 80 avec des limitations fonctionnelles.
« On s’est diversifié beaucoup. J’aime avoir plusieurs volets. […] Ma plus belle fierté est d’avoir fait travailler des personnes handicapées. Nous avons intégré des personnes qui, autrement, ne seraient pas actives. Ces gens-là sont heureux », a prononcé M. Bisson, sans remords ni regret.
Faux départ
Alors qu’il s’apprêtait à faire ses adieux et à partir sur la route des voyages, le conseil d’administration lui a proposé de demeurer dans son giron à temps partiel dans le développement de projets. L’homme d’affaires ne s’est pas fait prier…
« Je suis un gars de projets. Quand un projet est lancé, tout de suite après, j’en commence un autre », dit-il.
Notamment, il espère presque tripler la récupération de tubulures d’érablières du côté d’Environek (Saint-Malachie) en 2023, et réaliser un voyage à Paris en septembre prochain. La mission en sol français tend premièrement à voir comment se débrouillent les entreprises adaptées sur le vieux continent, et deuxièmement, à étudier les procédés visant le réemploi d’appareils électroménagers et de matelas. Des projets pourraient être lancés en ce sens en 2024.