Le nombre de porcs en attente diminue
AGROALIMENTAIRE. Alors que la situation avait atteint des sommets en janvier dernier, le nombre de porcs en attente d’être abattus est en diminution, selon les plus récentes données des Éleveurs de porcs du Québec. Si le transformateur Olymel a vu sa réserve atteindre les 196 000 porcs en attente, le 7 janvier dernier, le nombre des porcs en attente, ce chiffre était passé de 74 556 porcs (12 mars) à 65 743 (19 mars).
Autre donnée intéressante, le poids des animaux continuait aussi de diminuer chutant sous les 123 kilos, alors qu’il était supérieur à 127 kilos au plus fort de la crise. Lors d’un entretien, il y a quelques semaines, le 1er vice-président de l’entreprise Olymel, Paul Beauchamps, disait espérer que la situation soit sous contrôle à la mi-mars, ce qui semble être le cas. » La situation est davantage stable qu’avant. Le poids des porcs a également diminué de façon significative, autour de 120 kilos. C’est plus lourd qu’avant la pandémie, mais c’est gérable là aussi. «
Si la diminution est évidente, la fermeture de l’usine de Princeville, cette semaine, pourrait ralentir cette progression. Olymel avait également annoncé, il y a un mois, vouloir revoir sa stratégie visant à diminuer ses activités d’abattage. L’entreprise avait dit vouloir réduire ses achats de 10 000 porcs québécois chaque semaine et de 15 000 en provenance de l’Ontario. Elle continue entretemps de faire encore abattre certains porcs à l’extérieur de ses établissements, ajoute M. Beauchamps. » Au nombre de porcs que l’on abat quotidiennement, la fin des abattages à Princeville fait que la capacité est moins grande, mais on collabore avec les éleveurs à cet effet pour faciliter l’écoulement des bêtes qui ne sont plus sous notre responsabilité. On étire notre relation avec les éleveurs pour ne pas créer de chocs ingérables et continuera pour une certaine transition. «
La capacité d’abattage d’Olymel excède l’abattage réel effectué dans ses usines, précise M. Beauchamps, qui estime que l’entreprise pourrait faire davantage, mais l’opération comporte différentes variables. » On serait capable d’abattre davantage, mais cela aurait pour effet de mettre des pièces de viande non valorisées ou non désossées. C’est pourquoi la demande de diminuer les achats a été transmise. C’est pourquoi on a ajusté notre nombre à la baisse. Pour dégager des ressources et donner de la valeur à nos produits. «
Si cette réserve est toujours élevée, M. Beauchamps croit que le pire est passé et ne croit pas que la fermeture de l’usine de Princeville compliquera la tâche des producteurs. » C’est sûr que pour certains producteurs qui étaient habitués de livrer à cet endroit, il y aura du transport additionnel, mais en termes de nombre, la situation ne devrait pas s’aggraver. Ça pourrait retarder la diminution de la courbe, mais elle continuera de régresser. Ce n’est pas souhaitable, ce que nous avons vécu, mais tout le monde a fait preuve de résilience et on est finalement passé à travers. «