Du cœur au soin
De sa naissance à aujourd’hui, la fondation Le Crépuscule a façonné le rapport qu’entretiennent les municipalités de la Beauce à l’égard de ses services de santé de proximité.
Tout a commencé à la fin des années 1980. Les premières restrictions budgétaires se faisaient sentir jusqu’à Sainte-Marie. Le médecin Christian Lessard a pris l’initiative à cette époque de trouver du financement public afin d’acquérir un électrocardiogramme. Faute d’argent, il s’est tourné vers des acteurs du milieu qui se sont alors mobilisés en 1992 pour mettre sur pieds une fondation. C’est finalement grâce à un «grattage de fond de tiroir» comme le raconte Christian Lessard, que le CLSC réussit à acquérir l’électrocardiogramme. On retrouve encore aujourd’hui quelques souvenirs ces premiers balbutiements à travers le logo de la fondation, un cœur à l’intérieur d’un soleil.
Historique
Au total, c’est plus de 1,1M$ qui a participé à l’amélioration des soins de la région. La première réussite de la fondation a pris forme en 1996 avec l’acquisition d’un appareil de radiologie. Évitant bien des tracas aux gens, plutôt que de se rendre dans les plus grands centres, ils pouvaient plus rapidement avoir les résultats radiographiques. Des équipements de visualisation et de numérisation ont également suppléé en 1999 les équipements radiologiques. La fondation s’est tournée par la suite en 2005 vers les soins palliatifs avec l’aménagement de chambres de soins de fin de vie à Sainte-Hénédine et Sainte-Marie. Six ans plus tard, la fondation a concentré ses énergies sur le projet de regroupement des services médicaux. Son plus grand don (500 000$) a pris forme dans cette clinique médicale qui se dresse aujourd’hui à proximité du Centre Caztel, sur la rue Étienne-Raymond.
Rencontré au déjeuner la Saint-Valentin, le sourire aux lèvres, la présidente de la fondation Élise Coutu s’est dite très satisfaite du travail accompli par toute l’équipe de bénévoles qui épaule le conseil d’administration depuis de nombreuses années. Et pour l’avenir? Christian Lessard ne souhaite pas s’avancer sur le prochain projet de la fondation. «Il y a une idée dans l’air, mais je ne peux pas en parler avant la prochaine réunion au mois de mars prochain.»
C’est dire que lorsqu’il devient plus difficile de financer l’achat d’équipements de soins pour les régions. Les localités beauceronnes réussissent à répondre avec solidarité à leurs propres besoins.